S'abonner

Audit régional sur la prise en charge des infections urinaires en établissements de santé - 22/08/20

Doi : 10.1016/j.medmal.2020.06.095 
E. Fiaux 1, P. Thibon 2, E. Piednoir 3, F. Borgey 2, L. Guet 4, D. Monzat 5, C. Bouglé 5, R. Verdon 6, F. Caron 1
1 CHU, Rouen, France 
2 CPIAS, Caen, France 
3 CH, Avranches Granville, France 
4 CPIAS, Rouen, France 
5 OMEDIT, Rouen, France 
6 CHU, Caen, France 

Résumé

Introduction

En établissements de santé (ES), la prévalence des patients traités pour une infection urinaire (IU) était de 2,9 % dans l’enquête de prévalence nationale de 2017. Suite aux dernières recommandations, l‘objectif était d’évaluer la démarche diagnostique et le traitement des IU en ES.

Matériels et méthodes

Un groupe de travail collaboratif, porté par l’OMEDIT, le CPIAS et le Centre régional de conseil en antibiothérapie a élaboré un audit. Audit proposé aux ES de la région. Inclusion prospective de toute IU traitée par antibiotique (ATB) sur 6 mois. Données cliniques et paracliniques colligées et évaluation de la prise en charge (indication, posologie, réévaluation) par un binôme (dont référent ATB).

Résultats

De janvier à décembre 2018, 33 ES s’étaient inscrits, soit 28,7 % des ES de la région. Mille douze épisodes d’IU ont été inclus (chez 1005 patients). L’âge moyen était de 72±19,2 ans et le sex-ratio de 1,9. Plus de 80 % des patients présentaient au moins 1 facteur de risque de complication (RDC). Une sonde vésicale était présente chez 29,0 % (284/1005), une anomalie de l’arbre urinaire chez 20,1 % (195/1005) et une insuffisance rénale chronique sévère chez 11,7 % (96/819). Les signes cliniques les plus fréquents étaient la fièvre (38,8 %, 390/1005), les signes « aspécifiques » (confusion, chute, rupture avec l’état antérieur) (21,8 %, 219/1005) et les brûlures mictionnelles (20,1 %, 202/1005). Le diagnostic était le plus souvent « IU non précisée » dans 24,5 % (246/1005). Les pyélonéphrites étaient présentes dans 24,7 % (248/1005), les IU masculines dans 22,1 % (222/1005) et les cystites RDC dans 15,5 % (156/1005). Un ECBU était réalisé chez 990 patients (98,5 %). E. coli représentait 59,3 % des isolats (616/1039). La fréquence des bactéries multirésistantes était de 9,9 % (95/957, NP=82). Sur 1570 ATB, les plus prescrits étaient les céphalosporines de 3e génération (31,0 %), les fluoroquinolones (21,7 %) puis l’amoxicilline (9,9 %), l’amoxicilline–acide clavulanique (8,2 %), les aminosides (6,0 %) et le cotrimoxazole (5,2 %). Les ATB critiques générateurs de résistance représentaient 61,5 % (965/1570) des cas, les ATB critiques de réserve 2,4 % (37/1570). La durée moyenne de traitement était de 10,2±6,1jours. Alors que l’indication, la dose et la voie d’administration étaient bien respectées (respectivement pour 90,3 %, 82,8 % et 90,2 % des cas), la durée était jugée pertinente dans seulement 68,7 % des cas et le choix ATB dans 73,1 %. Le taux de réévaluation à 72h était de 69,2 % (577/1005, NA 115) et à j7 de 44,6 % (245/551).

Conclusion

Cet audit a permis de décrire une large série d’IU en ES. Les critères diagnostiques, en particulier les facteurs de RDC étaient encore mal connus, ce qui pouvait conduire à des choix thérapeutiques (molécule et durée) moins pertinents. Suite à ce travail, une plaquette sur les IU a déjà été diffusée et des formations aux prescripteurs vont être conduites par les référents ATB en coordination avec le CRCA dans chaque ES.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 50 - N° 6S

P. S51 - septembre 2020 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Utilisation de la témocilline : étude de cohorte
  • H. Michelon, L. Bouabdallah-Perrin, S. Singh, S. Touratier, M. Loustalot, A. Bleibtreu, J. Pain, B. Wyplosz, H. Junot, A. Dinh
| Article suivant Article suivant
  • Évaluation des concentrations de ceftazidime et de l’atteinte de la cible pharmacocinétique chez le patient hémodialysé chronique infecté
  • C. Richaud, F. Compain, M. Lavollay, M. Garnier, M. Monge

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.