Évaluation de l’impact de différentes mesures de bon usage des antibiotiques au sein d’un établissement hospitalier général - 22/08/20
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Résumé |
Introduction |
Les aminosides sont des antibiotiques ayant un index thérapeutique étroit, principalement prescrits dans les infections sévères ou dues à des bactéries résistantes. Les recommandations françaises de bon usage, émises en 2011, précisent les indications et les modalités de bonne utilisation de cette classe d’antibiotiques. De nombreux établissements ont pu participer en 2015 à une enquête nationale de pratique de la prescription des aminosides (Spa 5). Suite à cette étude, des mesures d’amélioration du bon usage des antibiotiques ont été réalisées dans notre établissement en période A : guide des antibiotiques, formation médicale, alerte automatique sur le logiciel de prescription puis en période B : implication d’un pharmacien clinicien sur la réévaluation des prescriptions sur l’établissement, qui ont pu être évaluées selon la même méthodologie.
L’objectif de notre étude est l’évaluation de ces mesures correctrices en comparant les résultats de l’audit de 2014 aux résultats des audits en fin de période A (2017) et de période B (2018).
Matériels et méthodes |
Une étude prospective a été réalisée selon la méthodologie de l’enquête SPILF AMI-SPA 2014 sur toutes les prescriptions d’aminosides du 1/10/2017 au 31/12/2017 (période A) puis du 1/10/2018 au 31/10/2018 (période B). Les critères d’évaluation étaient le respect de la posologie, de l’utilisation et de la durée de traitement selon les recommandations de la SPILF 2011. Les données ont été recueillies rétrospectivement par deux pharmaciens et un infectiologue et comparées aux résultats de l’audit de 2015.
Résultats |
En 2015, 101 patients avaient étaient inclus dans l’étude Ami-Spa. Nous avons pu étudier 107 patients en période A et 122 patients en période B. Il n’était pas retrouvé de différence significative en termes d’âge moyen ni de sexe ratio. Les situations cliniques concernaient majoritairement des infections sévères urinaires ou pulmonaires. Les prescriptions d’aminosides ont toujours été prescrites en association avec un autre antibiotique. On a pu observer un impact favorable des mesures correctrices principalement sur le mode d’administration (p<10−4), la durée d’administration (p<10−4) en période A et une nette amélioration de la conformité des posologies en dose-poids (p<10−4) durant la période B.
Conclusion |
La présence d’une équipe pluridisciplinaire en anti-infectieux (infectiologue, pharmacien, hygiéniste et biologiste) et la mise en place de différentes mesures complémentaires ont permis une nette amélioration des prescriptions des aminosides dans notre établissement entre 2014 et 2017.
De plus, la participation de pharmaciens cliniciens pourrait avoir un impact fort sur l’amélioration du bon usage des antibiotiques.
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Vol 50 - N° 6S
P. S59-S60 - septembre 2020 Retour au numéro
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