Craniectomie décompressive dans les traumatismes crâniens graves à propos de 51 cas : résultats corrélés avec le doppler transcrânien et l’évolution - 14/09/20
Résumé |
Introduction |
La place du doppler trans-crânien dans la prise en charge de toutes les lésions cérébrales traumatiques graves reste aujourd’hui importante dans la prise de décision thérapeutique. L’objectif de cette étude est de montrer l’importance du doppler trans-crânien (lorsque nous n’avons pas le monitorage de la pression intracrânienne) et de montrer les limites des indications de la craniectomie décompressive (dans notre contexte) en précisant certains facteurs pronostiques pouvant influencer l’indication.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude monocentrique prospective (département de neurochirurgie de l’hôpital des spécialités de Rabat). Ont été inclus tous les patients atteints d’un traumatisme cérébral grave qui ont bénéficié d’un Doppler trans-crânien et d’une craniectomie décompressive entre le 1er mars 2017 et le 6 mars 2019. Un total de 51 patients ont été inclus.
Résultats |
L’âge moyen était de 37 ans avec des extrêmes de 13 ans et 71 ans. On avait 80 % d’hommes pour 20 % de femmes avec un sex ratio de 4. Le GCS moyen avant la craniectomie était de 6–7/15, le temps moyen entre l’admission et la craniectomie était de 6h, l’HSDA était associé à des contusions et hémorragie méningée diffuse dans 39,21 % de cas, la durée médiane de séjour en unité de réanimation était de 9jours avec des extrêmes de 24h à 58jours. Les données de notre DTC avant la procédure ont révélé un HTIC dans 88,23 % des cas, avec une augmentation de l’IP et une diminution de la vélocité. Une hyperhémie dans 5,87 % et une hypoperfusion dans 6 %, ont constitué une alarme sur la sévérité du HTIC et/ou de l’ischémie cérébrale ; le taux mortalité était de 92 % et 8 % de survivant. Le GCS<8, l’âge>45 ans et l’HSDA associé à d’autres lésions intra-parenchymateuses étaient les facteurs de mauvais pronostic.
Conclusion |
L’indication de craniectomie reste controversée mais permet de lutter contre l’ischémie ou l’HTIC ou post-traumatique. L’association d’une craniectomie décompressive et d’une cisternostomie carotido- ophtalmique pourrait constituer un meilleur arsenal thérapeutique pour un meilleur pronostic.
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Vol 66 - N° 4
P. 342 - août 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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