CS04 Rôle des canaux NAV dans l’activité des neurones spinaux dans des modèles de douleur neuropathique - 14/04/08
Résumé |
Les douleurs neuropathiques ont des origines centrales et périphériques. Dans les atteintes centrales, les principales causes de douleurs neuropathiques sont dues à des accidents ischémiques affectant les voies de passage des informations nociceptives. D’une façon générale, plus l’atteinte est centrale, et plus le traitement est aléatoire, du fait de l’atteinte fréquente des systèmes de régulation de la transmission nociceptive. Nous ne nous intéresserons ici qu’aux lésions nerveuses périphériques dont la physiopathologie est relativement bien connue, en particulier grâce à l’existence de modèles animaux. Les lésions nerveuses périphériques peuvent être d’origine traumatique (fracture), chirurgicale (lésion du plexus cervical, nerf intercostal, nerf saphène, hernie discale), infectieuse (zona), métabolique (diabète, alcoolisme), vasculaire (neuropathie ischémique), immunoallergique (syndrome de Guillain Barré), toxique (colle acrylique), médicamenteuse (chimiothérapie), infectieuse (HIV) ou héréditaire. Toutes ont en commun l’apparition de foyers d’électrogénèse anormale au site de lésion. De nombreuses données expérimentales indiquent que les changements de l’expression et de l’activité des canaux sodiques présents dans les fibres nerveuses sensorielles jouent un rôle déterminant dans les mécanismes physiopathologiques de ces douleurs. La famille des canaux sodium dépendants du potentiel comprend neuf isoformes (Nav1.1-Nav1.9) (Catterall, 2000). Certaines isoformes (Nav1.3, Nav1.7, Nav1.8, Nav1.9), dont on connaît encore mal les fonctions physiologiques, sont très fortement impliquées dans les douleurs neuropathiques périphériques (Amir et al. 2006 ; Priest et Kaczorowski, 2007). Ces isoformes présentent la particularité d’être exprimées dans les neurones somatosensoriels mais pas dans les neurones centraux et les cellules musculaires squelettiques et cardiaques. Cette distribution tissulaire permet d’envisager le développement de drogues spécifiques de ces isoformes qui pourraient être utilisées comme analgésiques en limitant les effets secondaires neurotoxiques et cardiovasculaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 8 - N° S1
P. 14 - février 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.