Deux cas de prurit cholinergique - 26/11/20
Résumé |
Introduction |
Le prurit cholinergique est caractérisé par un prurit ou une sensation de brûlure cutanée intense, déclenchés lors des exercices physiques, des émotions, d’une exposition à la chaleur. Il est dû à une augmentation de la température corporelle et est réversible rapidement après refroidissement ; il altère la qualité de vie des patients atteints. Il fait partie du même spectre que l’urticaire cholinergique ou l’érythème cholinergique. Nous rapportons le cas de 2 patients ayant un prurit cholinergique, en échec de nombreux traitements et ayant bien répondu à l’omalizumab.
Observations |
Un patient de 33 ans, originaire du Mali, se plaignait depuis l’âge de 20 ans d’un prurit diffus, de brûlures et picotements cutanés lors de la pratique du sport, de l’exposition à la chaleur ou à des douches chaudes. Il travaillait comme plongeur dans un restaurant, où il était soumis à des vapeurs chaudes l’obligeant à se déshabiller ou bien se rafraîchir pour calmer le prurit. Le diagnostic de prurit cholinergique était posé 13 ans après le début des symptômes. Les traitements antihistaminiques anti-H1 prescris à 4 fois la dose AMM étaient inefficaces. L’oxybutynine augmenté jusqu’à 4 cp/jour était partiellement efficace avec des effets secondaires invalidants. Le DLQI était à 24/30. Il était en rémission complète du prurit cholinergique après 3 injections d’omalizumab 300mg/4 semaines.
Une patiente de 29 ans, originaire des Comores, avait depuis l’âge de 10 ans un prurit isolé déclenché par les activités physiques, les émotions et la chaleur. Elle se plaignait également d’un prurit aquagénique. Elle avait par ailleurs une anhidrose. Le diagnostic de prurit cholinergique était posé 19 ans après le début des symptômes. Les traitements antihistaminiques anti-H1 prescrits à 4 fois la dose AMM et l’oxybutynine étaient inefficaces. Le DLQI était à 17/30. Elle était mise en rémission complète du prurit cholinergique et aquagénique après 5 injections d’omalizumab 300mg/4 semaines.
Discussion |
Le prurit cholinergique altère beaucoup la qualité de vie ; cette entité décrite, il y a de nombreuses années, est mal connue et souvent non diagnostiquée. La prise en charge semble être identique à celle de l’urticaire cholinergique incluant la prescription d’omalizumab. Différentes hypothèses physiopathologiques sont discutées dans la littérature notamment le rôle de la glande sudorale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Omalizumab, Prurit cholinergique, Urticaire cholinergique
Plan
Vol 147 - N° 12S
P. A167 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?