Étude de phase II de l’administration de pembrolizumab (MK-3475) en monothérapie et en première ligne chez des patients présentant un carcinome épidermoïde cutané non opérable - 26/11/20
Groupe de cancérologie cutanée
V. Levy 12Résumé |
Introduction |
Le cémiplimab et le pembrolizumab, agents bloquants anti-PD-1, ont été approuvés, respectivement en septembre 2018 et en juin 2020 pour les CEC localement avancés ou métastatiques. CARSKIN est un essai ouvert multicentrique de phase II, conduit dans 24 centres français du groupe de cancérologie cutanée (GCC), évaluant le PBZ en 1re ligne de traitement chez 57 patients ayant un CEC inopérable. Nous présentons les résultats d’efficacité et de tolérance.
Matériel et méthodes |
Des pts naïfs de chimiothérapie et anti-EGFR, ayant un CEC inopérable, un PS ECOG<2, étaient éligibles. L’expression de PD-L1 a été évaluée de manière centralisée à la baseline. Le PBZ, fourni gracieusement par Merck, était administré en intra-veineux (200mg/3 semaines) pendant 24 mois au maximum. L’évaluation radiologique était réalisée à la baseline, à S9, S15, S24, puis toutes les 12 semaines et revue de manière indépendante. L’objectif principal dans la cohorte initiale de 39 patients était le taux de réponse à S15 (critères RECIST 1.1). Les objectifs secondaires étaient le meilleur taux de réponse, la survie globale et la survie sans progression, la durée de la réponse, la tolérance, le taux de réponse selon le statut PD-L1 et la qualité de vie évaluée à l’aide du questionnaire Fact-G. Dix-huit patients supplémentaires ont été recrutés afin de pouvoir évaluer la différence du taux de réponse à S15 entre les patients PD-L1+et PD-L1–, pour le taux de réponse global, le taux de contrôle de la maladie et la tolérance, mais pas la survie.
Résultats |
L’âge médian des patients était de 79 ans. Le taux de réponse à S15 de la cohorte initiale était de 41 % (IC à 95 % : 26 %–58 %), dont 13 réponses partielles et trois réponses complètes. Les meilleures réponses étaient 8 réponses partielles et 8 réponses complètes. Lors d’un suivi médian de 22,4 mois, la survie sans progression, la durée de la réponse et la médiane de survie globale était respectivement de 6,7 mois, non atteinte et de 25,3 mois. Les événements indésirables liés au pembrolizumab ont affecté 71 % des patients et 4 (7 %) étaient de grade ≥3. Un décès était lié à une progression rapide du CEC ; un autre résultait de la récidive d’un cancer ORL agressif mortel diagnostiqué 15 semaines après l’inclusion. Le taux de réponse à S15 pour l’ensemble de la population était de 42 % ; il était significativement plus élevé chez les patients PD-L1+(55 %) que chez les patients PD-L1–(17 %) (p=0,02). Le score FACT-G total des patients répondeurs à S15 s’était amélioré (p=0,025) par rapport aux non-répondeurs.
Conclusion |
Le pembrolizumab en 1re ligne a montré une activité anti-CEC prometteuse, avec des réponses durables et une toxicité gérable. La positivité de PD-L1 semble prédire l’efficacité du pembrolizumab.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome épidermoïde cutané, PD-L1, Pembrolizumab
Plan
Vol 147 - N° 12S
P. A87-A88 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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