Objectif: Présenter les résultats de la prise en charge personnalisée des femmes ivoiriennes atteintes du cancer du sein depuis l’avènement de l’immunohistochimie en Côte d’Ivoire.

Méthodes: Toutes les patientes atteintes de cancer du sein avec une immunohistochimie complémentaire et prises en charge au centre hospitalier de Yopougon ont été sélectionnées de Janvier 2014 à Décembre 2018 au cours d’une étude rétrospective. Les tests statistiques descriptifs standards ont été utilisés pour décrire les patientes et les caractéristiques des tumeurs suivies d’analyse univariée et multivariée grâce au logiciel SPSS 20.0.

Résultats: L’âge moyen des femmes est de 48.27 [11-92]. Le sous-groupe triple négatif était le plus représenté (43,28%) suivi du luminal A (35,42%). Le traitement conservateur représentait 18,51 % des cas. Dans l’analyse univariée, le risque de développé un cancer hormonodépendant est statistiquement significatif respectivement chez la femme avec un niveau d’instruction enlevé OR=1,98 (p˂0,015) et avec une condition salariale aisée OR=1,85 (p˂0,009). Par contre, le niveau d’instruction élevé (OR= 0,44 ; p˂0,005), et la condition salariale aisée (OR= 0,59 ; p˂0,024) seraient des facteurs protecteurs de développement de cancer du sein triple négatif. Tous ces facteurs ne sont pas significatifs en analyse multivariée que ce soit pour les tumeurs hormono-dépendantes ou triple négatifs.

Conclusion: La prise en charge personnalisée du cancer du sein dans notre contexte africain reste difficile et doit tenir compte de plusieurs paramètres médicaux et extra-médicaux.

Aim: To present the results of the personalized care of Ivorian women suffering from breast cancer since the advent of immunohistochemistry in Côte d'Ivoire.

Methods: We carried out a single-center retrospective study at the Yopougon university hospital from January 2014 to December 2018. All women’s breast cancer with complementary immunohistochemistry and treated at the Yopougon hospital center were selected. Standard descriptive statistical tests were used to describe patient and tumor characteristics, and univariate and multivariate analyzes were performed with a statistical significance set at a p-value of 0.05 using SPSS version 20.0.

Results: The mean age of women is 48.27 years, SD (11.92). 50.88% of the tumors were hormone-dependent. The triple negative subgroup was the most represented (43.28%) followed by luminal A (35.42%). Conservative treatment represented 18.51% of cases. In the univariate analysis, the risk of developing a hormone-dependent cancer is statistically significant respectively in women with an education level removed OR = 1.98 (p˂0.015) and with a wealthy salary OR = 1.85 (p ˂0.009). On the other hand, the high level of education (OR = 0.44; p˂0.005), and the well-off salary condition (OR = 0.59; p˂0.024) would be protective factors for the development of triple negative breast cancer. All these factors are not significant in multivariate analysis, whether for hormone-dependent or triple negative tumors.

Conclusion: The personalized care of breast cancer in our African context remains difficult and must take into account several medical and extra-medical parameters.