Les troubles cognitifs (TC) au cours de la sclérose en plaques (SEP) sont fréquents. Plusieurs domaines cognitifs peuvent être touchés. Le diagnostic positif dépend d’un bilan neuropsychologique spécifique.

Décrire les troubles cognitifs et déterminer leur prévalence dans notre population SEP. Des corrélations entre l’atteinte cognitive, la durée d’évolution, le score EDSS, l’atrophie cérébrale et les troubles anxiodépressifs vont être aussi déterminées.

C’est une étude transversale analytique incluant les patients hospitalisés au service de neurologie de l’hôpital Sahloul à partir du mois d’octobre 2020, dont le diagnostic de SEP selon critères de McDonald est déjà porté. Les tests utilisés sont : Symbol Digit Modalities Test (SDMT), The Multiple Sclerosis Neuropsychological Questionnaire (MSNQ), Mini-Mental State Examination (MMSE), Hospital Anxiety Depression Scale (HADS), le test des 5 mots et le test de l’horloge. L’étude des IRM des patients a été incluse.

Nous avons recensé 50 patients. La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 7,56 ans. Nous avons noté un TC chez 29,6 % des patients. Le domaine le plus touché était la vitesse de traitement d’information (33,3 %). Un trouble anxiodépressif était présent chez 52 % des patients. L’atrophie cérébrale était présente chez 63 % des patients. La présence de TC était associée significativement aux comorbidités anxiodépressives et la durée d’évolution de la maladie (p<0,05).

Les TC concernent 40 à 70 % des patients atteints de SEP. La vitesse de traitement d’information est la fonction la plus touchée. Sa fréquence est 68,8 % selon la littérature. L’âge avancé, la durée d’évolution, la fatigue, la dépression et l’anxiété peuvent contribuer à l’apparition ou l’aggravation des TC. L’atrophie cérébrale est un marqueur sensible et précoce de la présence de TC.

L’apparition des troubles cognitifs chez un patient atteint de SEP représente un tournant majeur quant à sa qualité de vie. Leur détection est primordiale dans la prise en charge.