Les troubles cognitifs dans la maladie de parkinson (MP) sont de plus en plus dépistés. Les facteurs épidémiologiques, cliniques et génétiques jouent un rôle dans la variation des capacités visuo-spatiales (CVS) dans la MP.

Étudier et mettre en évidence l’atteinte des CVS chez les patients suivis pour MP et trouver des corrélations entre le degré de l’atteinte, les données épidémiologiques, cliniques et le génotype.

Nous avons mené une étude prospective sur une période de 6 mois portant sur 60 parkinsoniens : trente porteurs de la mutation LRRK2 (G2019S) et 30 suivis pour une MP idiopathique. Nous avons évalué les CVS par le test du cadran de l’horloge (TCH) et le test de jugement d’orientation de lignes de BENTON (JLO). Nous avons comparé les scores entre les 2 groupes et nous avons étudié les corrélations entre l’âge de début, le sexe, le stade et le génotype.

L’âge moyen des patients était de 61 ans. Les CVS étaient touchées dans 66,66 %. Le TCH était altéré dans 65 % et le JLO était altéré chez 66,5 %, sans différence significative entre les 2 tests. Nous avons trouvé une corrélation significative négative entre l’âge de début tardif de la maladie (p=0,001), le sexe féminin (p=0,02), le stade (p=0,045) et le degré de l’atteinte des CVS. Nous n’avons pas trouvé de corrélation entre le génotype et l’atteinte des CVS.

Dans la MP les troubles cognitifs sont présents dans 20 à 40 % des cas. Les CVS sont précocement touchées. Nos résultats étaient conformes à une étude récente, dans laquelle les auteurs ont trouvé que les CVS étaient altérées chez 63,88 % des patients parkinsoniens. Ceci était expliqué par une atrophie de la substance grise dans le cortex occipital, temporal et pariétal chez ces patients.

La présence de troubles de visuo-spatiaux constitue un handicap majeur dans la MP. Les facteurs socio-épidémiologiques jouent un rôle important dans la détermination du degré et de la sévérité du déclin.