Les caractéristiques cliniques, biologiques et évolutifs du lupus érythémateux systémique chez l’homme - 11/06/21
Résumé |
Introduction |
Le lupus érythémateux systémique (LES) est rare chez l’homme et son pronostic est souvent grave. Les objectifs de notre étude sont de rapporter l’expérience de notre service dans la prise en charge et l’évolution des patients présentant un lupus masculin.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective de 22 patients de sexe masculin parmi une cohorte de 238 patients suivis pour LES aux services de médecine interne et de rhumatologie de l’hôpital Fattouma Bourguiba de Monastir. Nous avons comparé les différentes manifestations clinico-biologiques et évolutives entre les patients de sexe masculin (G1) et les patients de sexe féminin (G2).
Résultats |
Il s’agissait de 22 patients, soit 9,2 % de la cohorte totale. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 43,6 ans (16–56). Le début de la maladie était insidieux pour 15 patients. Les manifestations cutanées ainsi que les arthrites étaient plus fréquentes chez les femmes. Cependant, le lupus discoïde était significativement plus fréquent chez les patients de sexe masculin. Quant aux autres manifestations cliniques ; la péricardite, la pleurésie, les arthralgies, néphropathie lupique notamment classe III ou IV, l’insuffisance rénale, les thromboses et l’atteinte hématologique étaient plus fréquentes chez les patients de sexe masculin sans que cette différence ne soit statistiquement significative (Tableau 1). La présence des anticorps antinucléaires, anti-DNA et du facteur rhumatoïde étaient plus fréquents dans le G1 sans être statistiquement significative. Dans notre série, le score SLEDAI moyen de nos patients était estimé à 8,1 dans le G1 et à 8,03 dans le G2. Le profil évolutif était le même dans le deux groupes cependant la survenu de complications graves mettant en jeu le pronostic vitale tel que le syndrome d’activation macrophagique était plus fréquente chez les patients de sexe masculin (13,6 % vs 4,6 % ; p<0,05).
Discussion |
Dans notre étude, les hommes lupiques présentaient moins de manifestations cutanées à type de photosensibilité et de rash malaire mais significativement plus fréquemment de lupus discoïde. Les atteintes viscérales péjoratives notamment cardiaques, thromboemboliques et rénales étaient plus fréquentes chez les sujets de sexe masculin. Ces résultats sont concordantes avec la plupart des donnés de la littérature. De même pour le profil immunologique, aucune association significative n’était trouvée entre les anticorps et la survenue du lupus chez les sujets de sexe masculin.
Conclusion |
Le lupus masculin est rare, néanmoins, il était corrélé à un mauvais pronostic du faite de fréquence des manifestations viscérales graves.
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Vol 42 - N° S1
P. A98 - juin 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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