La dialyse péritonéale (DP) est un des moyens thérapeutiques de l’insuffisance rénale chronique terminale. Elle permet au patient un meilleur confort de vie et peut être une solution chez les patients avec un épuisement du capital veineux. Néanmoins, devant certaines circonstances, le patient se retrouve dans l’obligation de changer de mode de dialyse et de passer à l’hémodialyse (HD).

Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique qui s’est déroulée sur 20 ans de 2000 à 2020 et colligeant 730 patients suivis dans notre unité de DP.

Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique qui s’est déroulée sur 20 ans de 2000 à 2020 et colligeant 730 patients suivis dans notre unité de DP. Cette étude a pour objectif d’étudier le délai moyen de transfert de la dialyse péritonéale à l’hémodialyse et les causes de ce transfert.

Notre étude a comporté 348 hommes et 381 femmes avec un sex-ratio de 0,9. L’âge moyen de début de la DP était de 39 ans [87 ans, 2 ans]. La néphropathie initiale retrouvée était une néphropathie vasculaire (21,3 %), une néphropathie diabétique (20,8 %), une néphropathie glomérulaire (20,5 %) et une néphropathie interstitielle (10,4 %). Le mode de DP le plus utilisé était la DP automatisée chez 453 patients et la DP ambulatoire continue chez 276 patients. Dans notre étude 36,4 % des patients ont été transféré de la DP à l’hémodialyse. Le délai moyen de transfert en HD était de 12 ans. Les causes retrouvées étaient des péritonites récidivantes dans 25,18 % des cas, une perte de l’ultrafiltration dans 23 % des cas et un cathéter de DP non fonctionnel dans 18,4 % des cas. Quinze pour cent de nos patients ont choisi par eux même le transfert en HD pour des préférences personnelles.

Le transfert entre la DP à l’hémodialyse reste toujours possible selon la prescription du médecin ou les préférences du patient lui-même.