Psychothérapies cognitivo-comportementales de l’hypocondrie - 21/04/08
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Résumé |
Cet article passe en revue les différentes techniques psychothérapiques d’inspiration cognitivo-comportementale appliquées à l’hypocondrie. Les déterminants cognitifs de l’hypocondrie sont la tendance à amplifier les manifestations corporelles banales (fatigue, douleurs passagères…) et la présence de fausses croyances concernant le fonctionnement des organes. Les hypocondriaques interprètent de manière catastrophique les signes les plus banals. La persistance de leur angoisse est due à un biais de confirmation et à un traitement sélectif de l’information qui ne leur fait prendre en compte que les éléments inquiétants. Le modèle exposition–réponse provient d’une adaptation à l’hypocondrie des thérapies cognitivo-comportementales validées chez les patients présentant un trouble obsessionnel compulsif. Il consiste à confronter le patient aux idées ou pensées qui lui font peur. Cette confrontation a lieu de manière répétée et/ou prolongée. À terme, la confrontation réduit les réactions anxieuses. Une autre approche psychothérapique procède de la restructuration cognitive par étapes. Le patient est invité à énoncer ses craintes par rapport à la santé, puis à s’autoévaluer et à noter la fréquence des conduites médicales inappropriées. Le temps suivant est une correction des pensées automatiques et des fausses croyances renforçant l’idée d’être malade. La dernière étape est un temps de consolidation. Elle repère les facteurs déclenchant les angoisses ainsi que les demandes de soins inutiles. Ces thérapies peuvent se réaliser sur un mode individuel ou en groupe. D’autres modèles psychiatriques présentés dans cette revue consistent en une adaptation à l’hypocondrie de techniques psychothérapiques validées dans d’autres troubles. Les thérapies cognitives développées dans l’anxiété généralisée peuvent, par ailleurs, être adaptées à l’hypocondrie. Enfin, il est possible d’envisager l’angoisse concernant la santé comme une forme d’addiction à la médecine déterminée par le besoin irrépressible de se soigner et/ou de surveiller le fonctionnement de son corps. Le traitement appliqué dans ces cas est comparable à celui des autres conduites addictives (évaluation de la conduite et de ses conséquences, repérage des émotions et pensées la déterminant, aide à un sevrage comportemental).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
This paper reviews the cognitive-behavioural strategies of psychotherapy applied to hypochondria. Cognitive mechanisms of hypochondria are the tendency to amplify body manifestations (pain, fatigue…) and to interpret them in a catastrophic manner. The persistence of anxiety is due to a confirmatory bias, which increases the importance given to information congruent with anxiety. The exposure–response prevention model is an important technique in the treatment of hypochondria. This model has been validated in patients presenting obsessive compulsive disorders. Patients are invited to confront ideas or thoughts that induce fear. This confrontation is repeated or prolonged in order to induce the extinction of anxiety. Another cognitive approach is the step-by-step cognitive “modelling”. During the first step the patient assesses his stress-inducing thoughts concerning his health, he also has to assess the frequency of inadequate medical treatments. During the next step, the therapist helps the patient correct automatic thoughts and false beliefs concerning his illness. The last step is a phase of consolidation. The therapist identifies factors triggering anxiety and excessive medical care. All these behavioural cognitive therapies can be performed in individual or in-group processes. Therapies proposed to patients presenting generalized anxiety disorders can be adapted to hypochondriacs. Lastly, hypochondria can be understood and treated as a form of addiction to medicine characterised by a craving for medical care, for biological exams and for different forms of medication. According to this conception, the treatment can be conducted as a form of detoxification: patients identify the frequency of their pathological behaviour and find strategies to reduce and/or control them.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Addiction, Angoisse, Anxiété généralisée, Hypocondrie, Thérapie cognitive, Trouble obsessionnel compulsif
Keywords : Addiction, Anxiety, Cognitive therapy, Generalized anxiety disorder, Hypochondria, Obsessive compulsive disorder
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Vol 166 - N° 3
P. 238-245 - avril 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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