S'abonner

Conservation des gamètes sans indication médicale: une nouvelle possibilité mais des interrogations pratiques* - 17/01/22

Gamete conservation without medical indication: a new possibility but practical questions

Doi : 10.1016/j.banm.2022.01.006 
Louis Bujan
 Unité DEFE (Développement Embryonnaire Fertilité Environnement), UMR Inserm 1203 Universités de Montpelier et Toulouse III et CECOS Groupe d’activité de médecine de la reproduction, hôpital Paule de Viguier, CHU Toulouse, 330 av de Grande Bretagne, 31059 Toulouse Cedex 09, France 

Correspondent
Sous presse. Manuscrit accepté. Disponible en ligne depuis le Monday 17 January 2022
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder

Résumé

La loi relative à la bioéthique du 2 août 2021 donne la possibilité à toute personne majeure de pouvoir conserver ses gamètes, en absence d’indication médicale, pour une utilisation ultérieure à son profit. Cette disposition soulève de nombreuses questions pratiques. Le prélèvement de gamètes étant bien plus simple chez l’homme et l’intérêt d’une telle conservation étant discutée, la conservation des ovocytes sera principalement abordée dans ce travail. Concernant l’âge de la femme en bénéficiant, un équilibre est nécessaire entre un âge trop précoce qui ferait apparaître cette conservation comme inutile et un âge trop tardif qui rendrait la technique non efficiente. La question du nombre de ponctions ovariennes se pose à la lumière du nombre d’ovocytes nécessaires pour une chance raisonnable d’avoir un enfant. Le caractère invasif de la méthode impose un bilan rigoureux afin de prévenir les potentiels effets indésirables et ce d’autant plus qu’il n’y a pas d’indication médicale. La question de l’information est d’intérêt majeur dans la mesure où les contraintes et limites de la méthode doivent être explicitées afin de ne pas donner de faux espoirs aux femmes. Si la loi prévoit un suivi de la conservation et, à l’arrêt de celle-ci, une requalification des gamètes notamment vers le don, sa mise en place n’apparait pas simple. Le nombre de femmes recourant à cette méthode ne peut être qu’hypothétique mais si seulement 5 à 10% des femmes de 30 ans s’orientent vers la conservation cela imposera des moyens supplémentaires pour les centres pour répondre à la demande.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

The new bioethics law of August 2, 2021 gives any adult the possibility of preserving his or her gametes, in the absence of medical indication, for later use for his or her own benefit. This provision raises many practical questions. As gamete retrieval is much simpler in men and the interest of such conservation is discussed, oocyte conservation will be mainly addressed in this work. Regarding the age of the woman benefiting from it, a balance is necessary between a too early age which would make this conservation useless and a too late age which would make the technique inefficient. The question of the number of ovarian punctures arises in the light of the number of oocytes necessary for a reasonable chance of having a child. The invasive nature of the method requires a rigorous assessment in order to prevent potential undesirable effects, especially when there is no medical indication. The question of information is of major interest insofar as the constraints and limits of the method must be made explicit in order not to give women false promises. Although the law provides for a follow-up of the conservation and, when it is stopped, a requalification of gametes, in particular towards donation, its implementation does not appear to be easy. The number of women using this method can only be hypothetical, but if only 5 to 10% of 30-year-old women opt for conservation, this will require additional resources for the centers to respond to the demand.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mot clés : Conservation des gamètes, ovocytes, spermatozoïdes, reproduction, loi bioéthique

Keywords : Gamete cryopreservation, oocytes, sperm, reproduction, bioethics law



* Colloque du 20/10/2021 : « Loi de bioéthique du 2 août 2021, quel impact sur nos vies?  » organisé par l’Université de Paris (Paris Descartes), l’Institut Droit et Santé (UMR_S 1145), le Comité éthique et cancer, l’Académie nationale de médecine.


© 2022 
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.