Les comorbidités associées à la sclérose en plaques (SEP) ont un impact sur l’évolution de la maladie. Leur dépistage peut améliorer la qualité de vie des patients.

Déterminer la prévalence des comorbidités chez les patients suivis pour SEP et évaluer leur impact sur le profil évolutif de la SEP.

Il s’agit d’une étude prospective sur une période de 4 mois incluant les patients suivis pour SEP. Nous avons collecté les données sociodémographiques et cliniques des malades. Les troubles psychiatriques étaient identifiés par le questionnaire HADS. L’impact des comorbidités sur le profil évolutif de la SEP était évalué à l’aide de l’index de progression IP (score EDSS/le nombre d’année d’évolution) et du nombre de poussées durant l’année précédente.

Nous avons inclus 51 patients. L’âge moyen était de 29±10 ans. Nous avons noté une prédominance féminine avec un sexe-ratio 4,1. Les comorbidités retrouvées dans notre échantillon étaient l’anxiété (25 %), la dépression (15 %), le diabète type 1 (5,8 %), les cardiopathies (3,92 %) et la thyroïdite d’Hashimoto (2 %). L’IP était significativement plus élevé chez les patients avec comorbidités. La dépression était associée avec un mauvais pronostic évolutif (p=0,03).

Conformément aux données de la littérature, les troubles psychiatriques étaient les comorbidités les plus fréquentes au cours de la SEP. Dans notre série ainsi que dans la littérature, la dépression était retrouvée chez les patients avec un IP et un nombre de poussées élevés. Certains auteurs ont décrit une association entre la dyslipidémie et la migraine avec un mauvais pronostic.

L’association de la SEP avec les comorbidités est fréquente. Elle constitue un facteur de mauvais pronostic, d’où la nécessité d’un dépistage précoce et d’une surveillance étroite chez cette population.