Un des problèmes fréquents après lésion cérébrale sont les troubles du comportement, cognitifs, émotionnels et thymiques. Au-delà d’une vision lésionnelle de ces troubles, l’apport de la psychiatre et des thérapies cognitivo-comportementale et émotionnelle (TCCE) dites de 3^e vague, permet d’appréhender les troubles dans un cadre plus large, où la genèse des troubles du comportement et des troubles thymiques est liée à une dysrégulation émotionnelle, en partie lésionnelle mais en partie liée au comorbidités psychiatriques (préexistantes ou secondaires à la rupture que représente une lésions cérébrale), à un défaut de compétences de régulation émotionnelle, à des facteurs environnementaux (familiaux en particulier), et aux caractéristiques psychologiques propres à chaque individu. Ainsi des interventions de régulation émotionnelle telle la thérapie comportementale dialectique (TCD), sont des approches qui ont toute leur place dans les lésions cérébrales, mais qui sont actuellement méconnues. Cette communication présentera les données pilotes d’utilisation de la TCD avec des patients avec troubles cognitifs après lésion cérébrale, en insistant sur l’importance du décloisonnement des prise en charge neurologique lésionnelle versus psychiatrique, et sur l’importance d’adapter les TCCE aux troubles cognitifs des patients. La présentation du modèle croissance post traumatique s’attachera à mieux comprendre comment le parcours après lésion cérébrale ne se réduit pas à récupérer ou rééduquer les troubles cognitifs mais à reconstruire un projet de vie en intégrant son vécu émotionnel. Les interventions TCD de régulation émotionnelle pour les familles seront présentées comme un outil intéressant lorsque l’anosognosie du patient ne lui permet pas d’accéder lui-même aux TCCE.