La prise en charge thérapeutique des patients atteints de maladie de Parkinson (MP) au stade terminal ne fait aujourd’hui l’objet d’aucune recommandation.

Décrire le bénéfice de la pompe à apomorphine et du suivi conjoint neurologique et palliatif chez 7 patients MP au stade terminal.

Les données cliniques de 7 patients MP au stade terminal ont été collectées rétrospectivement à partir du dossier médical. Le confort du patient, la consommation des traitements antalgiques et sédatifs et le ressenti de l’aidant étaient colligés, ainsi que les effets secondaires liés à l’usage de l’apomorphine (nodules sous-cutanés, nausées, troubles psychocomportementaux).

Tous les patients ont bénéficié de l’introduction d’une pompe à apomorphine en perfusion sous-cutanée continue sur 24h à faible débit (<3mg/h) et d’un suivi conjoint neurologique et palliatif hospitalier ou ambulatoire, coordonné par l’infirmière parkinson. La prise en charge a permis une amélioration substantielle du confort des patients et du ressenti de l’aidant, tout en limitant le recours aux traitements sédatifs. Aucun effet secondaire notoire n’a été observé.

Cette série de cas illustre l’intérêt de la pompe à apomorphine en soin terminal dans la MP pour (i) prévenir l’inconfort et les complications liées au sevrage des traitements dopaminergiques oraux (pseudo syndrome malin des neuroleptiques) et (ii) maintenir une qualité de vie digne des patients jusqu’à leur décès. Le rôle clef de l’infirmière parkinson a été mis en évidence.

L’apomorphine en perfusion continue sous-cutanée et le suivi conjoint neurologique et palliatif pourraient constituer une option thérapeutique de choix dans la prise en charge de la MP en phase terminale.