L’atteinte articulaire au cours de la maladie de Horton : à propos de 74 observations - 16/06/22
, I. Fenniche, F. Daoud, M. Somaï, B. Ben Dhaou, Z. Aydi, F. BoussemaRésumé |
Introduction |
La maladie de Horton est une pan-artérite inflammatoire subaiguë de topographie segmentaire et plurifocale. Les manifestations ostéoarticulaires sont dominées par la pseudo-polyarthrite rhizomélique (PPR). Les autres manifestations articulaires sont moins fréquentes. Il peut s’agir d’une polyarthrite ou d’une oligoarthrite ou d’une monoarthrite touchant les grosses articulations. Le but de cette étude est de décrire le profil clinique thérapeutique et évolutif de l’atteinte articulaire au cours de cette pathologie.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur tous les cas de maladie de Horton colligés au service de médecine interne de l’hôpital Habib-Thameur durant une période de 11 ans (2010–2021). Le diagnostic de maladie de Horton a été retenu sur les critères de l’ACR.
Résultats |
Quatre-vingt-treize cas de maladie de Horton ont été colligés, dont 59 femmes et 34 hommes. L’âge moyen était de 72,8 ans (45–91). Les manifestations ostéoarticulaires étaient observées chez 74 patients. Elles ont inauguré le tableau dans 50 cas. Quarante-six patients avaient présenté une PPR typique, dont 35 femmes et 11 hommes. Celle-ci était inaugurale, précédent les signes temporaux chez 20 patients. Chez 36 patients, il s’agissait d’atteinte isolée de la ceinture scapulaire. Vingt patients ont rapporté une atteinte articulaire inflammatoire périphérique. Il s’agissait de polyarthrite périphérique simulant une PR chez 13 patients et polyarthrite distale avec œdème distal chez 5 patients. Des cervicalgies isolées étaient signalées dans 24 cas associées à des myalgies dans 5 cas. Ces manifestations articulaires étaient associées à une atteinte oculaire dans 41 cas à type de névrite optique rétrobulbaire dans 10 cas, de neuropathie optique ischémique antérieure dans 15 cas, d’œdème papillaire dans 15 cas et d’occlusion de l’artère centrale de la rétine dans un seul cas. Les signes généraux étaient associés dans 61 cas. Le syndrome inflammatoire biologique était constaté chez 67 patients. Tous les patients avaient reçu une corticothérapie orale à la dose de 0,5 à 1mg/kg/jour selon les indications et la sévérité des atteintes. La durée de la phase d’attaque était variable selon la réponse clinique et/ou biologique. L’évolution de l’atteinte articulaire de la maladie de Horton dans notre série était marquée par la disparition des signes cliniques chez 68 patients au bout d’un délai moyen d’un mois. Les poussées articulaires étaient signalées chez 7 patients lors de la dégression de la corticothérapie.
Conclusion |
Le tableau clinique de la maladie de Horton reste polymorphe. L’atteinte articulaire reste la plus fréquemment décrite des manifestations cliniques de cette vascularite. Son traitement repose sur la corticothérapie orale.
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Vol 43 - N° S1
P. A237 - juin 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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