Facteurs morphologiques et signes radiologiques d’une lésion de la racine postérieure du ménisque latéral associée à une rupture du ligament croisé antérieur - 21/11/22
Morphological characteristics and radiological signs of a posterior root injury of the lateral meniscus associated with a rupture of the anterior cruciate ligament
Résumé |
Introduction |
Les lésions de la racine postérieure du ménisque latéral (RPML) peuvent passer inaperçues, avec un diagnostic radio-clinique difficile, nécessitant un examen minutieux lors de l’arthroscopie. Notre étude cherche à définir des facteurs morphologiques et des signes radiologiques en faveur d’une rupture de la RPML en cas de rupture du LCA.
Matériel et méthode |
Il s’agit d’une étude comparative, rétrospective, mono-opérateur, de 2011 à 2020. Les critères d’inclusion étaient : reconstruction du LCA primaire ou non, associée à une lésion de la RPML ou non. Les deux groupes (groupe RT si lésion de la RPML ou groupe contrôle sinon) étaient appariés selon l’âge, le sexe et l’indice de masse corporel. Les critères d’exclusion étaient un squelette immature, une rupture du massif des épines, un antécédent de chirurgie au ménisque latéral (ML), une lésion du ML autre que la racine, une chirurgie multi-ligamentaire, IRM préopératoire indisponible. Sur les séquences sagittales IRM ont été extraites la dimension osseuse antéro-postérieure latérale du fémur et du tibia ainsi que les pentes tibiales médiale et latérale. Les signes évalués en faveur d’une lésion de la RPML étaient l’extrusion méniscale, le « Cleft Sign », le « Ghost sign », un « ménisque tronqué ».
Résultats |
Au total, 132 patients ont été inclus : 66 dans le groupe RT et 66 dans le groupe contrôle. Les signes IRM d’une lésion de la RPML, le « Cleft Sign », le « ghost sign », un « ménisque tronqué », avaient respectivement une sensibilité de 64 %, 14 %, 64 %, une spécificité de 97 %, 100 %, 96 %, une valeur prédictive positive (VPP) de 95 %, 100 %, 93 % et une valeur prédictive négative (VPN) de 73 %, 54 % et 72 %. Lorsqu’au moins 2 signes étaient présents, la sensibilité augmentait à 80 %, avec une VPP à 95 % et une VPN à 83 %. L’extrusion méniscale du ML était en moyenne de 2,3±1,1mm, significativement plus importante que dans le groupe contrôle (1,1±1,1mm ; p<0,001). Dans le groupe RT, la dimension osseuse antéro-postérieure du tibia (47,2±4,3mm) était statistiquement plus élevée que le groupe contrôle (45,0±4,3mm ; p<0,01).
Conclusions |
Les signes IRM en faveur d’une lésion de la RPML sont peu sensibles. L’association d’au moins 2 signes permet toutefois d’atteindre une VPP à 95 % et une VPN à 83 %. L’analyse IRM contribue donc au diagnostic de la lésion mais ne doit pas remplacer un contrôle arthroscopique systématique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Racine méniscale, LCA, IRM, Genou, Ménisque
Plan
Vol 108 - N° 8S
P. S259-S260 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?