L’apport de la LED dans le traitement des radiodermites - 01/12/22
Résumé |
Introduction |
La radiothérapie est un traitement qui a révolutionné la prise en charge de plusieurs cancers ; toutefois, l’un de ses effets secondaires les plus fréquents et invalidants est la radiodermite (RD). La LED (Light Emitting Diode) est un processus par lequel des séquences spécifiques de lumière sont utilisées pour réguler l’activité cellulaire. Le but de cette étude est d’évaluer l’apport de la LED dans le traitement des radiodermites.
Matériel et méthodes |
Cette étude prospective a été menée dans notre service en collaboration avec un centre de traitement des cancers, du juin 2021 au janvier 2022. Ont été inclus tous les patients présentant des radiodermites chroniques ou aiguës quel que soit le grade. Tous ces patients ont eu de 2 séances de LED par semaine selon le protocole suivant : fluence totale : 36J/cm2, énergie totale : 21,6 KJ, temps total : 8min. L’évolution a été jugée à partir des données de l’examen clinique : régression des lésions cutanées et des signes fonctionnels ainsi que les photographies.
Résultats |
Vingt patients ont été inclus dans cette étude. Les sites irradiés par ordre de fréquence étaient : le sein et l’aire axillaire (n : 15), la région cervicale (n : 4) et le pelvis (n : 1). Trois patients avaient une RD chronique, et 17 cas une RD aiguë : 9 patients avaient une RD grade 1, 7 patients une RD grade 2, et 1 patiente une RD grade 3. Les lésions ont apparu au bout de la 10e séance en moyen, soit une dose cumulée de 26,7 gy. Après traitement par LED : RD chroniques : aucune amélioration significative n’a été notée ; RD aiguës : grade 1 : régression de l’érythème après une moyenne de 3 séances (2 à 5 séances de LED) ; grade 2 : début d’épidémisation des lésions après une moyenne de 6 séance (4–8 de LED) ; grade 3 : amélioration après 8 séances de LED.
Discussion |
La LED a un effet stimulateur des fibroblastes. Des études in vitro ont démontré que la LED augmente la synthèse du procollagène et diminue les médiateurs inflammatoires, ainsi que les métalloprotéinases de la matrice dermique des fibroblastes cultivés exposés à une irradiation. Dans notre étude, nous avons remarqué une bonne amélioration chez les patients présentant une RD aiguë indépendamment du siège ou de la néoplasie sous-jacente ; cependant, aucune amélioration n’a été observée chez les patients avec RD chronique.
Conclusion |
La LED peut être une bonne alternative thérapeutique dans le traitement des RD aiguës ; cependant, d’autres études avec un échantillon plus large sont nécessaires.
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Vol 2 - N° 8S1
P. A307-A308 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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