Efficacité du cémiplimab dans le carcinome épidermoïde cutané évolué chez les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique - 01/12/22
CAREPI
Résumé |
Introduction |
Le traitement de 1re ligne des carcinomes épidermoïdes (CE) localement évolués ou métastatiques repose sur les anti-PD-1.
L’analyse de données de l’ATU ayant permis l’accès au cémiplimab en France, a montré que l’immunodépression n’impactait pas la survie sans progression (SSP) ni la survie globale (SG). La LLC représentait 1/3 des causes d’immunodépression. Notre objectif était d’étudier les caractéristiques des patients (pts) atteints de LLC (LLC+) et de les comparer à celles des patients sans LLC (LLC−).
Matériel et méthodes |
Cette étude rétrospective s’appuyait sur les données recueillies dans le cadre de l’ATU nominative à l’aide d’un questionnaire standardisé. Les données d’efficacité et de tolérance étaient actualisées pour l’ensemble des 20 patients LLC+ et comparées à celles des patients LLC−.
Résultats |
Les caractéristiques des patients sont présentées dans le tableau. Les patients LLC+ en comparaison aux patients LLC− étaient significativement plus souvent des hommes et étaient plus âgés. Ils présentaient également plus souvent des tumeurs localisées à l’extrémité céphalique. Ils avaient tendance, sans que la différence soit significative, à avoir plus souvent des tumeurs multiples et à avoir moins souvent de dermatose chronique. Le stade le plus fréquent à l’initiation de l’immunothérapie était le stade régional comme chez les patients LLC−.
Le taux de meilleure réponse dans le groupe LLC+ (65 %) ne différait pas significativement (p=0,24) de celui du groupe LLC− (50 %). Dans le groupe LLC+, il y avait 8 réponses complètes (40 % de RC) et 5 réponses partielles (15 % de RP) ; 1 pt était en stabilisation ; 5 pts progressaient et 1 pt n’était pas évaluable. Parmi les 13 pts répondeurs 5 pts (1 RC et 4 RP) ont rechuté soit 13 % des RC et 80 % des RP.
Avec une durée médiane de suivi de 8,7 mois dans le bras LLC− et de 22,5 mois dans le bras LLC+, la SSP et la SG ne différaient pas significativement dans les 2 groupes (p=0,24 pour la SSP et p=0,18 pour la SG).
Discussion |
Notre analyse montre que les caractéristiques des CE des patients atteints de LLC diffèrent de celles des patients LLC−. Les patients LLC+ sont plus souvent des hommes âgés. En France, les patients atteints de LLC sont aussi plus souvent des hommes avec un sex-ratio à 1,9 et ont un âge médian de 73 ans au diagnostic d’après une étude récente. La localisation préférentielle à l’extrémité céphalique est significativement plus fréquente en cas de LLC.
Le taux de meilleure réponse, la SSP et la SG similaires chez les LLC+ et LLC− suggèrent que les patients atteints de LLC doivent pouvoir bénéficier des anti-PD-1. Le taux de rechute élevé chez les répondeurs partiels doit inciter à ne pas interrompre précocement les anti-PD-1 en cas de RP et à développer des approches de combinaisons de traitements. Le risque de rechute est par contre très faible en cas de RC.
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Vol 2 - N° 8S1
P. A75-A76 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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