Intérêt de l’utilisation d’une double technique d’analyse de drogues (CCM et FTIR) dans le cadre d’actions de réduction des risques et des dommages auprès d’usagers de drogues - 11/12/22
Résumé |
Introduction |
Les dispositifs d’analyse de drogues à visée de réduction des risques et des dommages (RDRD) se développent en France tant au sein des centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (CAARUD) que des centres de soins et d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) ou encore d’associations communautaires. À côté de la chromatographie sur couche mince (CCM) — technique utilisée et validée en RDRD — de nouvelles techniques/outils sont déployées : FTIR (spectromètre infra-rouge), chromatographie en phase liquide haute performance (HPLC), RADIAN… Le dispositif Test.It du CEID Addiction met à disposition des intervenants en addictologie et des usagers de Nouvelle Aquitaine un laboratoire bi-techniques (CCM et FTIR) dans lequel les analyses et les lectures de spectres sont effectuées par un chimiste. L’utilisation combinée de ces deux techniques présente de nombreux avantages.
Matériel et méthode |
Le FTIR est une technique qualitative, nouvellement utilisée en RDRD, qui permet de mettre en évidence la molécule la plus présente dans l’échantillon. Cette technique très rapide (résultat en 1minute) qui est utilisée en laboratoire pour analyser des substances pures et interrogée principalement, en RDRD, pour des analyses de poudres en mélange complexe. La CCM, technique également qualitative permet d’identifier tous les composants psychoactifs de l’échantillon. Les deux techniques sont déployées en CAARUD, en CSAPA et milieu festif afin de renforcer l’empowerment des usagers de substances et d’effectuer en parallèle des entretiens de RDRD et de l’accompagnement centré sur les produits. La complémentarité et certaines limites de ces deux techniques sont présentées à travers des cas pratiques : résultat d’analyse de comprimés d’ecstasy, de buvards de LSD, de poudre d’héroïne, et de cristaux de 3MMC.
Résultats |
Le FTIR oriente le choix des réactifs en CCM. Selon les techniques utilisées, toutes les substances ne sont pas analysables : effet de matrice, présence de colorants, de produits de coupe majoritaires, faible teneur en principes actifs…
Conclusion |
Les techniques sont à déployer en fonction des lieux d’intervention. La double analyse est une sécurité. Il est important de rappeler les limites des deux techniques et d’utiliser une technique de référence en cas de doute (SINTES/OFDT ou CEIP-A). Les usagers sont demandeurs d’un accès à des techniques quantitatives.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Analyse de drogue, RDRD, Techniques d’analyse
Plan
Vol 77 - N° 6
P. 763-764 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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