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Impact de la mise en place d’un outil pédagogique facilitant l’analyse pharmaceutique de la prescription d’antibiotiques - 15/12/22

Doi : 10.1016/j.phacli.2022.10.557 
T. Delavault 1, , Y. Ruch 2, M. Martin 3, Y. Nivoix 3, B. Gourieux 3
1 Pharmacie, hôpital Robert-Debré, (CHU de Reims), Reims 
2 Maladies infectieuses et tropicales, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg 
3 Pharmacie, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg 

Auteur correspondant.

Résumé

Contexte

L’analyse régulière des interventions pharmaceutiques (IPs) des prescriptions d’anti-infectieux permet d’améliorer leur pertinence et leur taux d’acceptation. Une première analyse des IPs a été réalisée en 2017 suite à laquelle une affiche pédagogique facilitant l’analyse pharmaceutique à chaque étape de la prescription d’une antibiothérapie a été réalisée.

Objectifs

Comparer l’évolution des analyses pharmaceutiques entre 2017 et 2020 en fonction du problème médicamenteux rencontré, de l’IP et du pourcentage d’acceptation.

Patients et méthodes

Les IPs effectuées en 2017 et 2020 sur l’ensemble des services de soins de l’établissement (hors réanimation) ont été analysées selon l’outil de codification des interventions de pharmacie clinique élaboré par la Société française de pharmacie clinique et classées selon le problème médicamenteux rencontré, la proposition pharmaceutique et le taux d’acceptation.

Résultats

En 2017 (sur 705 905 lignes de prescriptions analysées), 1468 IPs concernant les antibiotiques ont été recensées et représentent 25,5 % de l’ensemble des IPs, majoritairement en service de médecine (57,5 %) et de chirurgie (33,9 %) versus (vs) 645 IPs en 2020 (sur 776 400 lignes de prescriptions analysées) soit 12 % de l’ensemble des IPs, dans les mêmes services qu’en 2017 (70,4 % et 24,5 %). Les problèmes médicamenteux soulevés étaient : un sous-dosage dans 19,5 % des cas en 2017 vs 18,8 % en 2020 (non significatif=NS), un sur-dosage dans 19,1 % des cas vs 26,5 % (p<0,001), une voie d’administration inappropriée dans 12,5 % des cas vs 9,8% (NS), une non-conformité aux référentiels/contre-indication dans 10,2 % des cas vs 15,5 % (p<0,001), un médicament non indiqué dans 9,5 % des cas vs 10,9 % (NS), un monitorage à suivre dans 8,7 % das cas vs 3,4% (p<0,001) et dans une moindre mesure, une interaction médicamenteuse dans 3,8 % des cas vs 5,7 % (p<0,05), un antibiogramme/une réévaluation dans 3,8 % des cas vs 3,3 % (NS), un effet indésirable et un traitement non reçu dans moins de 1 % des cas pour les deux années (NS). Ces IPs ont conduit à différentes propositions pharmaceutiques : adaptation posologique 43, 7% vs 44,8 % (NS), arrêt du traitement 13,3 % vs 17,2 % (p<0,02), substitution/échange 12,9 % vs 14,7 % (NS), ajout 12,6 % vs 5,9 % (p<0,001), suivi thérapeutique 7,4 % vs 7 % (NS), optimisation des modalités d’administration 7 % vs 8,2 % (NS) et voie d’administration 3,1 % vs 1,9 % (NS). Le taux d’acceptation de ces IPs était de 79,8 % en 2017 et de 82,3 % en 2020 (NS).

Discussion/conclusion

En 2020, les IPs ont été fortement impactées par la période COVID pendant laquelle ces dernières ont été davantage axées sur les différentes stratégies thérapeutiques contre ce virus*. Malgré cet effet période COVID, les résultats sont encourageants et l’affiche pédagogique a permis d’améliorer et d’harmoniser les IPs réalisées sur les prescriptions d’antibiotiques. La pertinence de l’analyse pharmaceutique ciblée sur les anti-infectieux nécessite d’être poursuivie et une action ciblée sur les prescriptions de plus de 7jours doit être engagée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Antibiotique, Intervention pharmaceutique, Outil pédagogique


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Vol 57 - N° 4

P. e106 - décembre 2022 Retour au numéro
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