Apport de la consultation tripartite pour les revues de prescriptions chez les patients atteints de troubles cognitifs - 15/12/22
Résumé |
Contexte |
Bien prescrire chez le sujet âgé est devenu un enjeu de santé publique, car la polymédication peut avoir des conséquences délétères comme une augmentation du risque iatrogène ou une hospitalisation imputable à un événement iatrogène. La revue de prescription est un examen critique et structuré des thérapeutiques prises par le patient dont l’objectif est d’optimiser ce traitement avec l’accord du patient. La revue de médication est un élément clé pour détecter et réduire les erreurs médicamenteuses.
Objectifs |
Procéder à la révision des thérapeutiques, optimiser le traitement des patients et implanter cette activité de pharmacie clinique au sein des services d’EHPAD et d’USLD.
Patients et méthodes |
La révision thérapeutique se faisait sur la base d’une consultation tripartite faisant intervenir le médecin, l’infirmier et le pharmacien, car les patients souffrent en majorité de troubles cognitifs ne permettant pas la réalisation d’entretien pharmaceutique. Ces revues se faisaient à l’aide d’une fiche spécifique, qui se base sur la méthode MAI. La présence de critères STOPP/START ou l’inscription du produit sur la liste de LAROCHE devait être renseigné. Une check-list validée localement était présente afin de réévaluer la prise en charge de certaines pathologies. En accord avec le médecin coordonnateur, les patients étaient priorisés selon le score GIR et le MMS. Les bilans ont été réalisés de janvier à avril 2020.
Résultats |
Sur 124 patients, 36 patients en EHPAD et 29 en USLD ont bénéficié d’une revue de prescription. Sur les 89 IP formulées, 6 % ont un impact clinique majeur et 75 % ont un impact clinique mineur. Les IPP (35 %) et le fer (28 %) sont les traitements les plus concernés par les IP. Les cas d’overuse (39 %) et de misuse (42%) sont plus fréquents que les cas d’underUse (19 %).
Discussion/conclusion |
La revue de prescription a permis essentiellement la déprescription ou la réévaluation de certains traitements, grâce à l’intervention des infirmiers qui ont pu évaluer la tolérance d’une partie des traitements. À cause d’interactions récurrentes entre la dompéridone et certains traitements de fond torsadogènes, la dotation de ces services sera réévaluée. Concernant les limites : absence de consultation tripartite pendant l’épidémie de COVID-19, les patients de l’USLD ont bénéficié d’une analyse pharmaceutique plus poussée, avec sollicitation de l’équipe soignante au besoin. Les patients de l’USLD n’ont été priorisés que selon le score GIR.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Déprescription, Polypharmacie, Gériatrie
Plan
Vol 57 - N° 4
P. e114-e115 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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