En France, l'exercice privé de l'infectiologie est actuellement marginal. Cependant, le nombre de praticiens exerçant ainsi tend à augmenter régulièrement : on en compte aujourd'hui une trentaine. Cette pratique étant peu connue, nous avons souhaité réaliser une enquête afin de mieux nous connaître et faire connaître notre mode d'exercice.

Au cours du premier semestre 2022, nous avons réalisé une enquête (voir document Supplementary materials) auprès des infectiologues libéraux afin de mieux les connaître et de pouvoir échanger avec les autorités qui connaissent mal cette spécialité.

Sur les 33 médecins infectiologues privés connus, 31 ont répondu à l'enquête. Cette dernière montre que, même si cela ne semble pas évident à première vue, cette spécialité peut être pratiquée dans le secteur privé et qu'elle ne diffère pas beaucoup de l'activité dans le secteur public, que ce soit en termes de pathologies traitées, de recherche clinique et de publications ou encore d'enseignement. La grande différence vient de la rémunération, qui est pénalisée par l'absence de codes spécifiques à la spécialité et l'absence d'actes techniques rémunérateurs.

L'infectiologie libérale est complémentaire du public et ne doit pas lui être opposée. C'est une pratique viable qui va se développer compte tenu des bénéfices que les établissements peuvent en tirer, notamment avec les contraintes de qualité et de bonnes pratiques de prescription des antibiotiques.

In France, the private practice of infectiology is currently marginal. However, the number of infectious diseases specialists (IDS) tends to increase regularly and currently approximately thirty of them practice in the private sector. As this practice is not well known, we carried out a survey to better describe the profiles and organizations of private-sector IDS, with the objective of making them better known to the public and health care authorities.

During the first semester of 2022, we conducted a survey among private infectious disease specialists by means of a standardized questionnaire (see Supplementary materials).

Of the 33 known private infectious disease physicians, 31 responded to the survey. This survey shows that this specialty, even if at first glance it does not seem obvious, can be practiced in the private sector and that it does not differ much from the activity in the public sector, either in terms of pathologies treated, clinical research and publications or teaching. The big difference comes from the remuneration which is penalized by the absence of specific codes for the specialty and the absence of remunerative technical acts.

Liberal infectiology is complementary to the public and should not be opposed to it. It is a viable practice that should be developed given the benefits that institutions can derive from it, particularly with the constraints of quality and good antibiotic prescription practices.