Le travail de bureau est devenu très répandu surtout depuis l’instauration du télétravail. Il expose les salariés à des risques professionnels de diverses natures dont la dermatite de contact allergique (DCA) qui représente une part non négligeable de l’ensemble de ces risques.

Identifier les principaux allergènes en cause de DCA chez les employés de bureau dans la région du centre tunisien.

Il s’agit d’une étude épidémiologique descriptive rétrospective qui a porté sur tous les patients ayant consulté durant la période entre 1991 et 2020, à l’unité de dermato-allergologie au service de médecine du travail du CHU Farhat Hached de Sousse) dans le cadre du bilan étiologique de leur DCA et ayant bénéficié d’un patch test à la batterie standard européenne (BSE).

Au total, 173 patients employés de bureau ont été recensés durant la période d’étude. L’âge moyen était de 39,5±10,5 ans, avec une prédominance masculine (57,9 % des cas). Vingt-deux patients avaient un antécédent personnel allergique. L’ancienneté professionnelle moyenne au poste était de 12±9,5 ans. La localisation initiale des lésions était au niveau des mains dans 40,8 % des cas. Les lésions étaient érythémato-vésiculeuses dans 52,2 % des cas. Un aspect suintant des lésions était associé dans 19,9 % des cas. Les allergènes les plus incriminés à la BSE étaient le nickel dans 23,1 % des cas, le bichromate de potassium dans 15,6 % des cas et le cobalt dans 14,4 % des cas. Seulement 15,3 % des cas ont bénéficié d’une déclaration de leur DCA en maladie professionnelle.

Nos résultats montrent que les métaux constituent la principale cause de DCA chez les employés de bureau. Il est ainsi judicieux d’instaurer des mesures de prévention adéquates et rigoureuses afin de réduire ce risque immergeant.