Place des pricks tests dans la prise en charge des allergies aux implants métalliques - 08/04/23
Résumé |
Introduction (contexte de la recherche) |
Le diagnostic d’allergie aux implants métalliques repose sur un faisceau d’arguments, incluant le résultat des patchs tests. Ils permettent d’identifier une sensibilité cutanée aux métaux, mais ne récapitulent pas l’exposition aux métaux provoquée par lors de la pose d’implants métalliques internes. Nous faisons l’hypothèse que les pricks tests avec une lecture retardée, augmentant le passage allergénique par poncture, amélioreraient le dépistage des sensibilisations aux métaux des implants.
Objectif |
Cette étude paramédicale a comparé la fiabilité des résultats des prick tests à lecture retardée à ceux des patchs tests réalisés avec les allergènes des implants métalliques.
Méthodes |
Ce travail rétrospectif a inclus des patients suspects d’allergie aux implants métalliques (dentaires ou orthopédiques) sur une période de 12 mois. Ils devaient avoir eu des patchs tests et des prick tests lus à j3±j7 aux allergènes métalliques (batteries métaux et produits dentaires). Une analyse des positivités et des intensités des différents types de tests a été réalisée.
Résultats |
Vingt-neuf patients ont été inclus avec un sexe-ratio de 8/21 et un âge moyen de 57,5 ans [30 ; 84]. Les explorations étaient négatives pour 17 patients (59 %), mais 12 patients (41 %) avaient au moins un patch positif ou douteux. Au total, 18 patchs tests étaient positifs ou douteux (14 au moins positifs+4 douteux). Concernant les prick tests, seuls deux patients étaient positifs avec un métal (nickel, titanium). Les métaux positifs en prick l’étaient aussi en patch test, avec des positivités à ++ et +++ respectivement. La corrélation entre les résultats des prick tests et des patch tests était donc très faible.
Conclusions |
Le bilan allergologique des patients suspects d’allergie aux implants métalliques inclus des tests cutanés. Les prick tests à lecture retardée aux allergènes métalliques semblent très peu fiables pour dépister les sensibilisations cutanées aux métaux comparés aux patch tests. La très faible quantité d’allergène pénétrant la peau avec le prick test pourrait expliquer ces résultats.
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Vol 63 - N° 3
Article 103435- avril 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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