L'hémiplégie et l'hémiparésie sont deux complications de l'hypertension artérielle. Elles surviennent à la suite d'un accident vasculaire cérébral. La biomédecine considère la prise en charge de ces malades comme étant à vie car elles sont qualifiées d'incurables. Face à l'incapacité de la biomédecine à apporter des solutions à ces complications, les malades, dans leur quête de soins, s'orientent vers d'autres pratiques thérapeutiques. Cette étude se propose d'analyser l'itinéraire et les pratiques thérapeutiques des malades de l'hémiplégie et de l'hémiparésie.

Elle s'est déroulée dans trois centres médicaux de prise en charge de ces complications dans le district sanitaire d'Abidjan. S'inscrivant dans une approche qualitative, basée des entretiens individuels approfondis, des récits de vie, cette étude a été réalisée auprès de 30 malades et 15 familles de malades. Le cadre théorique choisi pour l'analyse repose sur la théorie de la justification.

Les résultats révèlent que les malades ont recours à diverses pratiques thérapeutiques dont la première est l'automédication. Le recours aux centres médicaux de prise en charge n'intervient qu'avec la détérioration de l’état de santé du malade. En outre, la chronicité de la maladie, conduit les malades à privilégier d'autres pratiques thérapeutiques dont la médecine traditionnelle, la médecine chinoise, la médecine américaine et les camps de prière.

Ce texte montre que les malades ont recours à des combinaisons thérapeutiques. En outre, même s'il est indéniable que les recours thérapeutiques sont fonction de l'interprétation de la maladie, la variété de recours thérapeutiques observés chez les malades, dénote bien de la complexité de ces complications et surtout de la souffrance vécue par ceux-ci, dans cette quête désespérée de soins, de guérison.