La Guinée a connu entre 2020-2021 une épidémie de cVDPV2 faisant 49 cas chez les humains dont deux en provenance de Beyla. Ainsi la surveillance renforcée fixe des objectifs dont la détection de trois cas de PFA/100 000 habitants et 90 % de qualité des selles. Pour évaluer l'atteinte de ces objectifs, une évaluation a été menée.

Le guide d’évaluation de CDC 2001 a été utilisé. Un questionnaire a été administré aux acteurs de la surveillance pour évaluer la simplicité et l'acceptabilité. Qualité des données, promptitude, sensibilité et représentativité ont été évaluées à travers les données de PFA du DHIS2. L'utilité a été évaluée à travers l'atteinte des objectifs du système. Les fréquences et le taux ont été calculés en Excel.

Des 69 enquêtés, seulement 51 % d'agents de santé maitrisaient les définitions de cas de PFA, 59 % trouvaient facile le remplissage de la fiche de notification et 39 % utilisaient le DHIS2. Représentativité: les données ont été décrites en personne, mais aucun cas de PFA n'a été notifié en 2016, et une sous-préfecture est restée silencieuse durant toute la période évaluée. Qualité des données: la complétude était de 84 % et la validité à 96 %. Sensibilité: le TPFA-NP était de 9/100 000 en 2021. Promptitude: 78 % des flambées ont été ripostées dans les 48 heures. Utilité: le système a détecté et riposté 2 cas de CVDPV2.

Système complexe, non acceptable avec une faible qualité des données. Il était sensible mais non représentatif en lieu. Le système était utile, il a atteint ses objectifs. Une mise à niveau des acteurs sur processus de surveillance et la retro saisie des données ont permis de passer de 84% à 100% de complétude des données, de 51 % à 100 % d'agents maitrisant les définitions de cas et toutes sous-préfectures ont notifié au moins un cas de PFA.