We conducted this study to assess the features of the IgE-mediated food allergies in children from Sfax hospital in South Tunisia and to study molecular component profiles for the main allergens.

A review of laboratory records from children seen in the hospital-based Pediatrics Department between January 2016 and June 2020 was performed. We focused on patients with positive food-specific IgE, especially those with food allergy. Diagnosis of food allergy was established by pediatricians based on description of convincing symptoms from anamnesis occuring within minutes of food comsumption. The precise molecular targets of the circulating specific IgE were identified using components resolved diagnosis (CRD) in a well-characterized group of patients.

We included 118 patients with food allergy (51% of all food-sensitized children). The mean age was 2.7 years [1 month–14 years] with a sex-ratio of m/f=2,37. Most of patients had mild symptoms without life-threatening events. Main food allergens associated with food allergy in our patients were: cow's milk, egg white and peanuts. Cow's milk allergy was the most frequent (54%) in early childhood (mean age: 2,3 years [1 month–11 years]), and 85% of patients were polysensitized to cow's milk components. Sensitization to casein was associated with anaphylaxis and/or the persistence of allergy. Egg white allergy was found in 21% of patients (mean age: 3,9 years [4 months–12 years]). Ovalbumin, ovomucoid, and ovotransferrin were the most frequent components. Sensitization to ovomucoid was associated with severity and intolerance to cooked eggs. Allergy to peanuts was less common (8%) with main sensitization to the lipid transfer protein Arah9.

Specific IgE testing is useful in the context of food allergy and contributes to the diagnosis and management of patients. Disparities can be observed depending on the region/country. CRD is useful for diagnostic precision of food allergy.

Nous avons mené cette étude pour évaluer les caractéristiques des allergies alimentaires IgE-médiées chez les enfants de l’hôpital de Sfax au sud de la Tunisie et pour étudier les composants moléculaires des principaux allergènes.

Une étude des données de laboratoire des enfants suivis dans le service de pédiatrie de l’hôpital, entre janvier 2016 et juin 2020, a été effectuée. Nous nous sommes focalisés sur les patients présentant des IgE spécifiques positifs aux aliments, en particulier ceux ayant une allergie alimentaire. Le diagnostic d’allergie alimentaire a été établi par les pédiatres sur la base de la description de symptômes convaincants à l’interrogatoire survenant dans les minutes suivant la consommation d’aliments. Ensuite, les cibles protéiques précises des IgE spécifiques ont été identifiées par une étude des composants-moléculaires dans un groupe de patients bien caractérisé.

Nous avons inclus 118 patients ayant une allergie alimentaire (51 % de tous les enfants sensibilisés aux aliments). L’âge moyen était de 2,7 ans [1 mois–14 ans] avec un sex-ratio m/f de 2,37. La plupart des patients présentaient des symptômes modérés n’engageant pas le pronostic vital. Les principaux allergènes alimentaires associés à l’allergie alimentaire chez nos patients étaient : le lait de vache, le blanc d’œuf et les arachides. L’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) était la plus fréquente (54 %) dans la petite enfance (âge moyen : 2,3 ans [1 mois–11 ans]) et 85 % des patients étaient polysensibilisés aux composants du LV. La sensibilisation à la caséine était associée à l’anaphylaxie et/ou à la persistance de l’allergie. Une allergie au blanc d’œuf a été trouvée chez 21 % des patients (âge moyen : 3,9 ans [4 mois–12 ans]). L’ovalbumine, l’ovomucoïde et l’ovotransferrine étaient les composants les plus fréquents. La sensibilisation à l’ovomucoïde était associée à la gravité et à l’intolérance à l’œuf cuit. L’allergie à l’arachide était moins fréquente (8 %) avec principalement une sensibilisation à la LTP Arah9.

La recherche des IgE spécifiques est utile en contexte d’allergie alimentaire et contribue au diagnostic et à la prise en charge des patients. Des disparités peuvent être observées selon les régions/pays. L’étude des composants moléculaires est utile pour un diagnostic précis des allergies alimentaires.