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Profil des patients asthmatiques sévères de la cohorte française RAMSES et efficacité-tolérance du mépolizumab - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.395 
G. Devouassoux 1, , S. Chemla-Seydoux 2, N. El Mouaddin 2, L. Portel 3

group RAMSES study4

1 Hospices civils de Lyon, hôpital de la Croix-Rousse, université Claude-Bernard Lyon 1, Lyon, France 
2 GSK France, Rueil-Malmaison, France 
3 Centre hospitalier de Libourne, Libourne, France 
4 Crisalis/F-CRIN INSERM network 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le mépolizumab est un anticorps monoclonal anti-IL-5 indiqué dans l’asthme sévère à éosinophiles. La cohorte RAMSES (NCT04077528) a été créée en septembre 2019 pour évaluer les modalités d’utilisation, les bénéfices et les risques associés aux différentes stratégies d’utilisation des traitements de palier 5, chez les patients asthmatiques sévères, incluant notamment mépolizumab. L’objectif de cette analyse était de décrire les caractéristiques des patients traités par mépolizumab dans RAMSES et évaluer l’efficacité et la tolérance du mépolizumab après 12 mois de traitement.

Méthodes

Il s’agit d’une cohorte observationnelle, incluant de façon prospective des patients adultes asthmatiques sévères, selon la définition ATS-ERS 2014. En novembre 2021, 2044 patients étaient inclus dans RAMSES, dont 738 patients ayant initié un traitement de palier 5.

Résultats

Au 20/11/2021, le mépolizumab avait été initié chez 115 patients de la cohorte RAMSES, et la durée de suivi médiane était de 19,8 mois. L’âge moyen des patients était de 52 ans et 55 % étaient des femmes. À l’initiation, le score ACT était en moyenne de 12,7 (±5,2) et seulement 16 % des patients étaient bien contrôlés (score ACT20). Dix-huit pour cent des patients étaient corticodépendants et la dose moyenne journalière était de 15,6 (±14,0) mg en équivalent prednisolone. Trente-neuf pour cent avaient été exposés à au moins une autre biothérapie. Le VEMS moyen pré-b2 était de 2083,0 (±866,8) mL soit 68,6±21,9 %. La dernière éosinophilie sanguine mesurée dans les 12 derniers mois avant initiation était<300/mm3 pour 44% des patients. Soixante-quatre patients étaient toujours sous traitement 12 mois après l’initiation du mépolizumab. Après 12 mois de traitement, 40 % des patients étaient bien contrôlés (score ACT20) pour leur asthme et 69 % des patients avaient une amélioration du score ACT (d’au moins 5 points pour 42 % des patients). Le pourcentage de patients ayant eu au moins une exacerbation dans les 12 derniers mois a diminué de 83 % à 42 %, et le nombre moyen d’exacerbations a diminué de 75 %, passant de 3,6 à 0,9 exacerbation. Une baisse du recours aux soins a également été observée. Le score VEMS pré b2 moyen a augmenté d’au moins 20 % pour 26 % des patients. Une diminution du score SNOT-22 de plus de 9 points dans les 12 mois suivant l’initiation du mépolizumab a été observée chez 55 % des patients présentant une polypose nasosinusienne. Aucun nouveau signal de tolérance n’a été observé par rapport au profil de tolérance connu du mépolizumab.

Conclusion

Les patients asthmatiques sévères traités par mépolizumab dans la cohorte RAMSES sont majoritairement non contrôlés à l’initiation de la biothérapie. Les données issues de RAMSES confirment le bénéfice clinique du mépolizumab en vraie vie sur l’ensemble des paramètres d’efficacité. Le profil de tolérance du mépolizumab est lui aussi cohérent avec les essais cliniques et les précédentes études en vraie vie [1].

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Vol 16 - N° 1

P. 194 - janvier 2024 Retour au numéro
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  • Données de suivi à 12 mois des patients initiant un traitement par benralizumab en France dans la cohorte d’asthme sévère RAMSES
  • N. Roche, D. Ayinde, C. Fabry-Vendrand, G. Thabut, C. Taillé
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  • Prise journalière de corticothérapie inhalée : quel impact sur le contrôle de l’asthme de l’enfant ?
  • S. Louhaichi, E. Nemsi, B. Hamdi, A. Jebali, H. Ben Zekri, K. Kchaw, J. Ammar, A. Hamzaoui

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