Les troubles de sommeil sont fréquents pendant la période du post-partum et peuvent avoir des conséquences nuisibles pour la mère et le nouveau-né. L’objectif de ce travail est de déterminer la prévalence des troubles de sommeil ainsi que les troubles anxiodépressifs à un mois en post-partum chez les femmes avec des nouveau-nés vivants.

Il s’agit d’une étude prospective exhaustive à visée descriptive et analytique, menée en février 2023, réalisée auprès de 75 femmes accouchées au CHR HASSAN II d’Agadir, en utilisant le score d’Epworth, stop-bang et l’échelle d’anxiété et dépression HAD.

La moyenne d’âge était de 28,81±6,8ans (extrêmes 17–45ans), 92 % des femmes sont mariées, seulement 4 % des grossesses étaient non désirées, avec une parité moyenne de 2,09, l’accouchement était pour 72 % des cas par voie basse et 28 % par césarienne, difficile (instrumental ou compliqué) dans 29,3 % des cas. Seulement 26,7 % des femmes avaient des comorbidités. Dans les troubles de comportement au cours du sommeil, on a trouvé l’insomnie (80 %), les cauchemars (65,3 %), le ronflement (57 %), le syndrome des jambes sans repos (42,7 %), la nycturie (41,3 %), la narcolepsie (38,7 %) et la somniloquie (28 %). La durée totale du sommeil était de 5h par jour, les causes de réveils nocturnes étaient dominées par : pleurs fréquents du bébé (81,3 %), allaitement (80 %) et les douleurs liées à l’accouchement (28 %). Le score d’Epworth a révélé que 70,7 % avaient une somnolence diurne excessive et 22,7 % une somnolence diurne très importante. Le Stop-Bang à objectivé un risque moyen de syndrome d’apnée de sommeil dans 46,7 % des cas et élevé dans 13,3 % des cas. L’échelle d’anxiété et dépression HAD a montré une symptomatologie douteuse dans 53,3 % des cas et certaine dans 30,7 % des cas.

Il est important de dépister et traiter les troubles de sommeil chez la femme en âge de procréation afin de prévenir la dépression postnatale et d’éviter leurs conséquences sur la relation mère-enfant.