La pancréatite aiguë est une maladie inflammatoire du pancréas, de sévérité variable, classée en trois grades (peu grave, modérément grave et grave) en fonction de la présence ou non de complications locales et systémiques. Depuis la conférence de consensus d'Atlanta, on distingue les pancréatites œdémato-interstitielles, le plus souvent non graves, des pancréatites nécrosantes dont la gravité dépend de l'étendue de la nécrose et de la survenue de complications. L'imagerie est dominée par la tomodensitométrie, inutile dans les pancréatites aiguës non graves mais indispensable dans les autres formes pour établir un pronostic (suivant le score de gravité tomodensitométrique, le plus souvent le computed tomography severity index [CTSI]), suivre l'évolution et évaluer l'efficacité des traitements. L'échographie et surtout l'imagerie par résonance magnétique viennent en complément dans des indications précises (recherche de calculs, caractérisation des collections). Les complications sont dominées par les collections, que la nouvelle terminologie décrite lors de la conférence d'Atlanta de 2012 divise suivant la présence ou non de nécrose et le délai par rapport au début de la maladie : en l'absence de nécrose, les collections sont d'abord des collections liquidiennes aiguës pancréatiques puis peuvent (rarement) devenir des pseudokystes ; en cas de formes nécrosantes, ce sont d'abord des collections aiguës nécrosantes, puis des nécroses organisées pancréatiques. Le traitement est différent en fonction du type de collection et de la présence ou non d'une infection. La prise en charge doit être pluridisciplinaire et la radiologie interventionnelle et l'endoscopie interventionnelle, selon les possibilités locales, jouent un rôle majeur dans cette étape, en particulier pour le drainage de collections.