L’usinage du bois expose les professionnels dans ce secteur à des allergènes contenus dans différentes poussières de bois massif et contreplaqué. Ces allergènes peuvent induire une dermatite allergique qui impacte l’aptitude au travail.

- Déterminer la prévalence de la dermatite allergique dans un atelier d’usinage de bois ; - Analyser le profil socioprofessionnel des cas présentant cette dermatite.

Étude rétrospective portant sur les cas de dermatite allergique professionnelle, colligés sur le registre réglementaire de déclaration de la maladie professionnelle ainsi que les dossiers médicaux, durant une période allant de décembre 2013–2023. Le diagnostic a été posé sur les signes cliniques en faveur de cette dermatite, rythmés par le l’activité de sciage. L’étude à été menée dans une entreprise de production de meubles dans une région de Kabylie.

Chez une population de 123 travailleurs exerçant dans un atelier d’usinage de bois massif (chêne, hêtre, sapin, bois blanc) et contreplaqué (MDF, aggloméré), 10 cas ont présenté une dermatite allergique, soit une prévalence de 8 %. Ces cas sont exclusivement de sexe masculin, exposés tous (100 %) aux poussières de bois avec un âge moyen de 40±10ans et une ancienneté au poste ≥ 10ans chez 90 %. La notion d’atopie n’a pas été retrouvée ; 40 % ont présenté un asthme bronchique. Vue l’indisponibilité des allergènes contenus dans les poussières de bois, ils n’ont pas été testés. Le test d’éviction–réintégration aux poussières de bois était positif chez les 10 cas (100 %).

La sensibilisation aux allergènes contenus dans les poussières de bois qu’ils soient de nature végétale ou chimique apparaît non négligeable. Pour cela, il est indispensable de renforcer la prévention technique afin de limiter au maximum leur exposition.