Le ratio sflt-1/plgf est-il aussi performant pour prédire la survenue d’un retard de croissance intra-uterin que la pré-éclampsie dans une population a haut risque ? - 09/05/24
Résumé |
Objectifs |
Évaluer le ratio sFlt-1/PlGF comme facteur prédictif du risque de survenue d’un retard de croissance intra-utérin ou d’une pré-éclampsie chez des patientes à risque de développer une pathologie vasculaire placentaire.
Matériel/Méthode |
Étude de cohorte prospective multicentrique menée entre juin 2008 et octobre 2010 ayant permis le dosage de deux facteurs angiogéniques, la soluble Fms-like tyrosine kinase (sFlt-1) et le Placental Growth Factor (PlGF) ainsi que le calcul de leur ratio sFlt-1/PlGF, chez 182 patientes à haut risque de pathologies vasculaires placentaires (PVP) à 20, 24, 28, 32 et 36 semaines d’aménorrhée.
Résultats |
Le ratio sFlt-1/PlGF était augmenté chez les patientes à haut risque de PVP ayant présenté un retard de croissance intra-utérin ou une pré-éclampsie par rapport aux patientes n’ayant pas présenté de complication. Ces modifications apparaissent précocement soit dès 24 SA en cas de retard de croissance (p=0,008) ou dès 28 SA en cas de pré-éclampsie (p=0,002). Les AUC pour la prédiction d’un retard de croissance ou d’une pré-éclampsie étaient en moyenne à 28 SA, de 0,76 et de 0,70 respectivement, mais s’améliore en fin de grossesse à 0,82 à 36 SA.
Conclusion |
Le retard de croissance intra-utérin, tout comme la pré-éclampsie, sont d’importants pourvoyeurs de morbi-mortalité materno-fœtale. En l’absence de traitement curatif de ces deux entités, leur prédiction est donc un enjeu majeur en santé publique car elle permet une prise en charge globale optimale tant sur le versant maternel que le versant fœtal. Les marqueurs angiogéniques sont modifiés aussi bien chez les femmes avant la survenue d’un retard de croissance intra-utérin qu’avant une pré-éclampsie. Les performances des trois marqueurs, sFlt-1, PlGF, et ratio sFlt-1/PlGF semblent similaires pour prédire un retard de croissance intra-utérin ou une pré-éclampsie. Les marqueurs angiogéniques pourraient aider au dépistage des fœtus en restriction de croissance notamment en permettant la réalisation d’une échographie de croissance à 36SA en cas de dosage dépassant le seuil à 32SA.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 52 - N° 5
P. 376 - mai 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?