Itinéraire de soins des cas de rage au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo au Burkina Faso - 26/05/24
Care itinerary for human rabies cases at Yalgado Ouedraogo University Hospital Center in Burkina Faso
, G. Arsène Ouédraogo b, Ismaèl Diallo a, Ouedan Idogo b, E. Arnaud Diendéré a, c, Abdoulaye Sawadogo d, Mikaila Kaboré b, Arouna Gnamou b, Jacques Zougrana e, Oumaima Djarma f, Madi Savadogo g, Léa Da b, Guélilou Zémané b, A. Khader Dao b, Djeneba Ly b, Nicole Kyelem a, b, Rigobert Thiombiano a, b, Armel Poda e, Georges.A. Ki-Zerbo a, hPoints forts |
• | La rage humaine est fréquente dans la ville de Ouagadougou ; |
• | Le nombre d'enfants est élevé parmi les cas de rage ; |
• | L'utilisation de la médecine traditionnelle est fréquente après l'agression par un animal ; |
• | L'inaccessibilité financière et géographique du vaccin et du sérum antirabique a été observée ; |
• | Les raisons principales de l'absence de prophylaxie antirabique sont l'ignorance, la négligence et l'absence d'information des parents après la morsure de leur enfant. |
Highlights |
• | Human rabies is common in the city of Ouagadougou; |
• | The number of children is high among rabies cases; |
• | Traditional medicine use is frequent after an animal bite; |
• | Financial and geographical inaccessibility of anti-rabies vaccine and serum was observed; |
• | Main reason behind the absence of rabies prophylaxis practice is ignorance, negligence and the lack of information for parents after their child's bite. |
Résumé |
Introduction |
Le parcours de soins après exposition à la rage est crucial dans la prévention de cette maladie. Nous avons voulu évaluer les échecs de ce parcours conduisant à l'hospitalisation pour rage.
Méthodes |
Étude transversale menée de 2010 à 2017 dans le service des maladies infectieuses du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou (Burkina Faso) portant sur les cas de rage hospitalisés.
Résultat |
49 cas de rage ont été hospitalisés en huit ans. Les cas résidaient principalement à Ouagadougou (60 %). Le nombre d'enfants (43 %), essentiellement des élèves dans 33 % des cas, est non négligeable. Dans 37 % des cas, le chien de compagnie était l'agresseur. Après la morsure, la plupart (43 %) a consulté chez un tradi-thérapeute : la poudre noire (52 %) et des poils d'animaux (43 %) ont été appliqués sur les lésions. Les raisons de non prévention antirabique sont l'ignorance (30,5 %) et la négligence (24,5 %).
Conclusion |
Le contrôle du réservoir associé à une sensibilisation ciblée des élèves, et des tradi-thérapeutes ainsi qu'une implication des autorités sanitaires amélioreraient la lutte contre la rage au Burkina Faso.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Background |
The care and treatment of human rabies cases is essential in the fight against this infectious disease, hence this study.
Methods |
This is a descriptive cross-sectional study of human rabies cases from 2010 to 2017 in the infectious diseases department Yalgado Ouédraogo University Hospital in Ouagadougou (Burkina Faso).
Results |
49 cases of rabies have been hospitalized in eight years. The cases mainly resided in Ouagadougou (60%). The number of children (43%), mostly schoolchildren in 33% of cases, is not negligible. In 37% of cases, the pet dog was the aggressor. After the bite, most patients (43%) consulted a traditional therapist: black powder (52%) and animal hair (43%) were applied to the lesions. The reasons for non-rabies prevention were ignorance (30.5%) and negligence (24.5%).
Conclusion |
Controlling of the reservoir, combined with targeted awareness-raising among schoolchildren and traditional therapists, and the involvement of health authorities would improve rabies control in Burkina Faso.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Rage, Élèves, Tradipraticien, Ignorance, Ouagadougou
Keywords : Rabies, Schooledchildren, Traditional therapist, Ignorance, Ouagadougou
Plan
Vol 3 - N° 2
P. 55-61 - juin 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?
