482 Panuvéite associée à une paraparésie spastique tropicale dans le cadre d’une infection à HTLV-1 : à propos d’un cas - 13/02/25
Case-report: Panuveitis with HTLV-1- tropical spastic paraparesis
Résumé |
Introduction |
L’infection à HTLV-1, peut être responsable de leucémie/lymphome à cellules T de l’adulte et de neuromyélopathie ou paraparésie spastique tropicale. Parmi les manifestations ophtalmologiques associées à HTLV-1 on retient la kératoconjonctivite sèche, la kératite interstitielle et l’uvéite.
Matériels et Méthodes |
Nous rapportons le cas d’une patiente de 57 ans d’origine ivoirienne qui a présenté un tableau aigu de panuvéite de l’œil droit, granulomateuse, hypertonisante dans un contexte de troubles neurologiques sévères et anciens à type de lombo-radiculalgies et de troubles vésico-sphinctériens. L’angiographie à la fluorescéine retrouvait à droite une hyalite dense avec des œufs de fourmi, des engainements vasculaires, quelques périphlébites et une papillite, sans foyer choriorétinien ; le fond d’œil gauche étant sans particularités. À l’angiographie au vert d’indocyanine on constatait de manière bilatérale des spots hyperfluorescents aux temps précoces et des tâches hypofluorescentes, confluentes, maculaires aux temps tardifs évoquant une choroïdopathie infraclinique bilatérale. Le bilan pratiqué a révélé la présence d’anticorps anti-HTLV-1 et d’ADN pro viral dans le sang et dans l’humeur aqueuse par ELISA et PCR. Dans les antécédents on notait la notion de sérologie positive à HTLV-1 lors d’une ponction lombaire réalisée pour explorer la myélopathie posant le diagnostic de paraparésie spastique tropicale. En l’absence de traitement antiviral spécifique, une corticothérapie orale à 1 mg/kg/jour associée à du cotrimoxazole a été initiée permettant une régression quasi complète des signes inflammatoires ophtalmologiques.
Discussion |
Parmi les séropositifs à HTLV-1, la prévalence de l’uvéite est estimée à 50 pour 100 000. La panuvéite est une entité rare et représenterait 4 % des uvéites à HTLV-1, la forme intermédiaire étant la plus fréquente. L’association d’une uvéite à une neuromyélopathie serait un marqueur de sévérité de l’infection à HTLV-1 avec forte production intrathécale d’immunoglobulines, soulignant l’intérêt de déceler des uvéites même infracliniques.
Conclusion |
L’uvéite à HTLV-1 est une entité de mieux en mieux définie à évoquer chez les patients provenant de zones endémiques. L’utilisation de la PCR pour le diagnostic positif et de l’angiographie au vert d’indocyanine pour déceler des atteintes choroïdiennes frustres pourrait en améliorer le diagnostic.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 30 - N° S2
P. 2S289 - avril 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
