Une augmentation de l'incidence des localisations digestives primitives des lymphomes non hodgkiniens (LNH) a été rapportée dans les années 1990. Les lymphomes primitifs du tube digestif, ou lymphomes gastro-intestinaux (LGI), restent néanmoins rares en regard des tumeurs épithéliales du même site. Comme pour les lymphomes ganglionnaires, le développement de nouvelles techniques d'investigation, notamment la cytogénétique ou la recherche de mutations de gènes, et une meilleure connaissance du tissu lymphoïde annexé aux muqueuses (mucosa-associated lymphoid tissue [MALT]) qui leur donne naissance ont permis d'identifier avec précision diverses entités anatomocliniques de LGI. Chacune d'entre elles se distingue par son pronostic et son traitement. Ces progrès ont rendu possible une amélioration de la prise en charge et une approche thérapeutique plus rationnelle, dont les éléments font généralement l'objet d'une concertation multidisciplinaire dans des centres d'expertise.