Chutes liées à des troubles neurocognitifs - 07/11/25
Falls related to neurocognitive disorders
, Hubert Blain 1, Guillaume Duval 2Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Points essentiels |
• Les troubles neurocognitifs (TNC) multiplient le risque de chute (×2 à ×10) via plusieurs mécanismes associés que sont l’interférence cognitivo-motrice, les atteintes exécutives/visuospatiales et sensorielles, l’altération de l’intégrité de la substance blanche, la dysautonomie, la polymédication et la sarcopénie.
• Une chute grave est un marqueur précoce de TNC : à un an, le risque de diagnostic de démence est majoré de +20 % avec une accélération du déclin cognitif (global, mémoire, fluence).
• Toute chute grave doit déclencher une évaluation gériatrique standardisée (EGS) comprenant un dépistage cognitif rapide (MMSE, Horloge, 5 mots, MoCA).
• Chez les patients avec TNC, une revue médicamenteuse systématique après chaque chute (critères STOPP/START, Beers/FORTA) est recommandée pour limiter la charge anticholinergique, ainsi qu’un dépistage de l’hypotension orthostatique.
• Le « Motoric Cognitive Risk » caractérisé par une plainte cognitive et un ralentissement de la marche est associé à une augmentation du risque de chute (+44 %) et de TNC (+90 %).
• Une marche parkinsonienne/ freezing (dont HPN), une dyspraxie de la marche vasculaire, une ataxie cérébelleuse, une synucléinopathie avec hypotension orthostatique doivent orienter vers diagnostic de TNC. Leur repérage nécessite des connaissances sémiologiques permettant de guider l’imagerie, les biomarqueurs et les interventions. En traumatologie orthopédique, les TNC sont souvent méconnus en préopératoire des fractures alors qu’ils doublent le risque de syndrome confusionnel postopératoire. Le dépistage cognitif préopératoire et le co-management orthogériatrique réduisent la confusion (–30 %), le délai « fracture-bloc » et la mortalité à 12 mois.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Key points |
• Neurocognitive disorders (NCDs) increase fall risk two- to tenfold through combined mechanisms: cognitive–motor interference; executive, visuospatial and sensory deficits; white-matter disease; dysautonomia; polypharmacy; and sarcopenia.
• A serious fall can be an early marker of NCD: within 12 months, the risk of a dementia diagnosis is increased by +20% with faster decline in global cognition, memory, and verbal fluency.
• Every injurious fall should trigger a Comprehensive Geriatric Assessment (CGA) including brief cognitive screening (MMSE, Clock Drawing, Dubois 5-word test, MoCA).
• In patients with NCD, a systematic medication review after each fall (STOPP/START, Beers, FORTA) should include anticholinergic burden and orthostatic hypotension screenings.
• Motoric Cognitive Risk, characterized by cognitive complaints and slowed walking speed, is associated with an increased risk of falls (+44%) and NCDs (+90%).
• Motor phenotypes orient work-up for prodromal NCD: parkinsonian gait/freezing (including normal-pressure hydrocephalus), “vascular” gait dyspraxia/frontal gait disorder, cerebellar ataxia, and synucleinopathies with neurogenic orthostatic hypotension; recognizing these patterns guides imaging, biomarker testing, and targeted interventions.
• In orthopaedic trauma, NCDs are often unrecognised pre-operatively even though they double the risk of postoperative delirium. Preoperative cognitive screening and orthogeriatric co-management reduce delirium (–30%), time-to-treat, and 12-month mortality.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Chutes accidentelles, Troubles neurocognitifs, Personne âgée fragile, Troubles de la marche neurologiques, Delirium postopératoire
Keywords : Accidental falls, Neurocognitive disorders, Frail elderly, Neurolologic gait disorders, Delirium, Postoperative
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