Le renouvellement et l’adaptation des prescriptions par les pharmaciens : un état des lieux des interventions pharmaceutiques pour prérequis ! - 07/12/25
, A.L. Debruyne, A. Colombe, J. Thiec, M. Demourgues, L. Fabre, E. QueuilleRésumé |
Contexte |
Le protocole de renouvellement et d’adaptation des prescriptions par les pharmaciens (RAP) est en cours de finalisation sur notre établissement spécialisé en santé mentale. Le développement des activités de pharmacie clinique a permis, entre autres, la présence d’un pharmacien dans les unités de soins lors de réunions pluridisciplinaires.
Objectifs |
L’objectif de cette étude était de réaliser un état des lieux des IP communiquées lors de ces réunions afin d’adapter l’annexe 2 du protocole.
Matériels et méthodes |
Cette étude rétrospective observationnelle monocentrique a été menée en recueillant l’ensemble des IP réalisées en réunions pluridisciplinaires par les pharmaciens cliniciens de notre établissement, entre le 1 er janvier 2024 et le 29 février 2024. Les critères liés aux IP ont été définis, en amont, avec les pharmaciens participant au recueil.
Résultats |
Un total de 647 IP a été recensé à l’issue de 50 réunions pluridisciplinaires, avec un taux d’acceptation de 78,21 %. Les patients ayant reçu au moins une IP étaient en grande majorité (hyper) polymédiqués (81,5 %) et plus âgés que ceux qui n’en n’ont pas reçus ( p = 0,012). Les arrêts de médicaments représentaient plus de 40% des IP, suivis des modifications de posologie (19,45 %), des diminutions principalement. Les demandes de paramètres clinicobiologiques, les ajouts, les optimisations de plan de prise et les modifications de galénique représentaient respectivement 13,14 %, 12,4 %, 9,42 % et 4,64 %. La classe des psycholeptiques (antipsychotiques, anxiolytiques et hypnotiques) était la plus fréquemment impliquée (39,3 %), suivie des laxatifs (9,3 %) et des analgésiques (7,4 %). Le diazépam et la cyamémazine étaient particulièrement ciblées par une déprescription.
Discussion/Conclusion |
Ces résultats confirment le rôle du pharmacien, en collaboration avec les équipes médicales et paramédicales, dans l’optimisation de la prise en charge médicamenteuse des patients atteints de troubles psychiatriques et somatiques, et mettent en avant une pratique déjà ancrée de déprescription. Cependant, nous avons constaté que les recommandations définissent « quoi déprescrire » et « à qui », mais que ce processus de « comment déprescrire » nécessite une harmonisation. Également, ces résultats nous ont permis de nous interroger sur nos différentes pratiques en matière de déprescription. Ainsi, l’annexe 2 du protocole RAP a été complétée et présentée au groupe de travail incluant psychiatres et médecin généraliste. Une future étude permettra de confirmer les IP passées dans le protocole.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Pharmacie clinique, Polypharmacie, Psychiatrie
Plan
Vol 60 - N° 4
P. e163 - décembre 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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