Évaluation de la consommation des antipaludéens dans un établissement hospitalier universitaire sur sept ans - 07/12/25
, R. Houij 1, D. Souguir 1, M. Mokni 1, O. Gloulou 1, 3Résumé |
Contexte |
Le paludisme reste une pathologie préoccupante dans les pays endémiques, nécessitant une gestion rationnelle des traitements pour éviter les résistances. En Afrique du Nord, bien que le paludisme autochtone soit éradiqué, les cas importés demeurent un défi. Le suivi de la consommation des antipaludéens est un indicateur clé pour évaluer le respect des recommandations afin d’adapter les pratiques cliniques.
Objectifs |
Cette étude analyse la consommation des antipaludéens disponibles dans un établissement hospitalier universitaire sur une période de sept ans, afin d’identifier les éventuels écarts par rapport aux recommandations.
Matériels et méthodes |
Cette étude descriptive rétrospective couvre la période de janvier 2017 à décembre 2024. Les données ont été collectées via le logiciel STKMED et exprimées en doses journalières définies par 1000 journées d’hospitalisation (DDD/1000 JH), conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les analyses ont porté sur artéméther-luméfantrine et artésunate injectable.
Résultats |
Tous les patients traités étaient dans un pays endémique, indiquant un paludisme importé. Les consommations des antipaludéens ont évolué comme suit : Artéméther-luméfantrine : augmentation significative de 204,14 %, passant de 0,00145 DDD/1000 JH en 2018 à 0,00441 DDD/1000 JH en 2024, avec un pic en 2022 (0,00442 DDD/1000 JH). Artésunate injectable : augmentation globale, surtout pour les formes graves. Sa consommation a significativement augmenté en 2022 (0,00550 DDD/1000 JH), avant de diminuer à 0,00240 DDD/1000 JH en 2024. Une baisse entre 2020 et 2021 a coïncidé avec la pandémie de COVID-19.
Discussion/Conclusion |
Tous les cas de paludisme sont identifiés suite à un voyage en zone endémique. L’augmentation de l’utilisation de l’artéméther-luméfantrine, depuis 2022, confirme son rôle central dans la prise en charge du paludisme non compliqué, tandis que l’artésunate injectable reste indispensable pour les formes graves. Dans ce cadre, le traitement d’urgence doit débuter avec la confirmation parasitologique. Les fluctuations observées pendant la pandémie de COVID-19 reflètent l’impact des crises sanitaires sur la mobilité entre les pays et l’augmentation des cas ces dernières années s’explique par l’augmentation du nombre de voyageurs provenant des zones endémiques. Ainsi, une surveillance continue des consommations est essentielle pour prévenir les résistances et optimiser les pratiques thérapeutiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Antiparasitaires, Paludisme, Pharmacie
Plan
Vol 60 - N° 4
P. e171 - décembre 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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