Problèmes d’approvisionnement en médicament dans un CHU : quelle évolution en 2024 ? - 07/12/25
, E. Inard 1, C. Villié 1, A.C. Rougny 1, P. Gibert 1, E. Brudieu 1, P. Bedouch 1, 2Résumé |
Contexte |
Les problèmes d’approvisionnement (PA) en médicaments sont en forte augmentation ces dernières années et deviennent un enjeu de santé publique dont s’emparent les autorités de santé. Ces PA affectent la prise en charge des patients et imposent une grande capacité d’adaptation de la part des équipes pharmaceutiques hospitalières.
Objectifs |
Ce travail a pour objectif d’établir un état des lieux et comparer l’évolution des typologies de PA rencontrés en 2023 et 2024 sur notre établissement, ainsi que les actions mises en place pour garantir et sécuriser une prise en charge adéquate des patients.
Matériels et méthodes |
Les informations sur les PA sont enregistrées par les internes ou préparateurs en pharmacie dans un tableau de suivi. Cet outil identifie les paramètres suivants : la date de saisie, le type de PA, la spécialité concernée, la durée prévisionnelle du PA, la quantité en stock, la consommation moyenne, l’éventuelle alternative disponible. L’impact clinique est défini par une échelle de cotation. Une réunion hebdomadaire permet de passer en revue les différents PA et définir les conduites à tenir pour chacun. Une étude rétrospective a été réalisée sur une période de 4 mois en 2023 et 2024 du 1 er janvier au 30 avril.
Résultats |
Cette étude recense 349 PA : 241 ruptures effectives et 108 contingentements. Entre janvier et avril 2024, 257 PA ont été enregistrés en 2024 (175 ruptures et 82 contingentements) contre 258 en 2023 (176 ruptures et 82 contingentements). Il s’agissait de 181 nouveaux PA apparus en 2024 contre 184 en 2023. Cela représente en moyenne 45 nouveaux PA par mois en 2024 (46 en 2023). L’impact clinique des PA était respectivement majeur (2 %, n = 6 en 2024 ; 6 %, n = 15 en 2023), moyen (14 %, n = 35 ; 7 %, n = 18), mineur (10 %, n = 25 ; 8 %, n = 22) et nul (74 %, n = 191 ; 79 %, n = 203). Sur l’année 2024, une alternative était disponible dans 94 % des cas de ruptures. Les PA ayant nécessité la plus grande modification de nos processus ont été la rovamycine sous forme injectable et la rifampicine pour voie orale. Celles-ci ont exigé un changement de mode de gestion : informations aux prescripteurs et aux équipes de dispensation ; changement de localisation de stockage permettant un contrôle visuel des stocks, mode de commande spécifique, suivi des patients ayant un traitement en cours.
Discussion/conclusion |
On observe une stabilité de nos indicateurs entre 2023 et 2024. La publication des données de l’ANSM pour 2024 permettra de connaître la tendance à l’échelle nationale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Chaîne d’approvisionnement, Médicaments, Ruptures
Plan
Vol 60 - N° 4
P. e96 - décembre 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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