Troubles de l’humeur et rythmes biologiques - 20/08/08
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Résumé |
Des anomalies du rythme circadien sont décrites dans les troubles de l’humeur, qu’il s’agisse de la dépression, du trouble bipolaire ou du trouble affectif saisonnier. Les altérations des rythmes du sommeil et des cycles de pics hormonaux sont les troubles les plus souvent cités. La conception de la dépression comme témoin d’une altération des relations entre le pacemaker interne (principalement organisé par le noyau suprachiasmatique) et les rythmes sociaux exogènes (générés par la lumière essentiellement) est enrichissante, bien que imparfaitement maîtrisée. C’est dans cette idée que les gènes « d’horloges » ou gènes Clock qui régulent ce rythme interne, ont été étudiés dans la dépression et montrent une association, pour certaines études avec le risque de rechute, les troubles du sommeil et la réponse aux antidépresseurs. Les variables physiologiques de la dépression en rapport directe avec des rythmes biologiques sont revues dans cet article. La plupart des approches thérapeutiques dans la dépression ont un impact sur les rythmes biologiques. Certaines d’entre elles agissent exclusivement sur cette dimension. C’est le cas de la privation de sommeil médicalisée (bouleversant les rythmes) ou de la luxthérapie (qui resynchronise les rythmes par une exposition matinale à une lumière intense). Certaines psychothérapies se focalisent sur les rythmes sociaux. Ainsi dans le trouble bipolaire, le respect d’une régularité de ces rythmes sociaux permet en effet de réduire le risque de rechute thymique. Enfin, les antidépresseurs améliorent les rythmes biologiques à terme (après le délai de 15 jours avant l’amélioration clinique), et certaines molécules en développement se basent spécifiquement sur ce mécanisme d’action pour amélioration la dépression (propriétés agonistes mélatoninergiques).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Disruptions of circadian rhythms are described in affective disorders, including unipolar and bipolar disorder, but also seasonal affective disorder. Sleep–wake and hormone circadian rhythms are among the most quoted examples. Depression could be conceptualized as a desynchronization between the endogenous circadian pacemaker and the exogenous stimuli, such as sunlight and social rhythms. Accordingly, Clock genes have been studied and the literature suggests that variants in these genes confer a higher risk of relapse, more sleep disturbances associated with depression, as well as incomplete treatment response. Most of therapeutic interventions in depression have an impact on biological rhythms. Some of them exclusively act via a biological pathway, such as sleep deprivation or light therapy. Some psychosocial interventions are specifically focusing on social rhythms, particularly in bipolar disorder, in which the promotion of stabilization is emphasized. Finally, all antidepressant medications could improve biological rhythms, but some new agents are now totally focusing this novel approach for the treatment of depression.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dépression, Rythme circadien, Mélatonine, Génétique, Gènes Clock
Keywords : Depression, Circadian rhythms, Melatonin, Genetics, Clock genes
Plan
Présenté lors de la séance thématique du 20 février 2008. |
Vol 66 - N° 3
P. 169-174 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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