O26 - Parcours de soins des personnes diabétiques hospitalisées pour infarctus du myocarde en France - 12/03/09
P Tuppin [1],
A Neumann [1],
D Simon [2],
A Weill [1],
N Danchin [3],
H Allemand [4]
Voir les affiliationsObjectif : Comparer la prise en charge de l’infarctus du myocarde (IdM) entre les patients diabétiques et non diabétiques.
Patients et méthodes : À partir de la base nationale du PMSI MCO, les séjours des bénéficiaires du régime général de l’assurance maladie avec un GHM d’IdM au premier semestre 2006 ont été sélectionnés. Chacune des hospitalisations a été chaînée avec la base des remboursements de l’assurance maladie, pour les périodes des 6 mois avant et après. Le diabète a été défini par une affection de longue durée (ALD) spécifique et/ou le remboursement d’un antidiabétique au moins à 3 reprises dans les 6 mois avant et/ou après. Les taux de prise en charge ont été ajustés sur l’âge et le sexe.
Résultats : Parmi les 11 671 malades retenus, 2 496 étaient diabétiques (21,4 %). Ces derniers étaient significativement plus âgés (68,2 ans versus 63,8 ans pour les non-diabétiques en moyenne), plus fréquemment de sexe féminin (37 % versus 28 %) et plus souvent bénéficiaires de la CMUC (9 % versus 5 %). Ils ont été plus souvent hospitalisés pour un motif cardiologique avant (15 % versus 9 %) et après l’hospitalisation initiale (51 % versus 44 %) sans différence significative du taux de transfert (23 %). La part des durées de séjour de moins d’1 semaine était plus faible pour les malades diabétiques (57 % versus 67 %). Ils avaient eu moins fréquemment une pose de stent coronaire (61 % versus 65 %) et plus fréquemment avaient eu un pontage aorto-coronaire (5,1 % versus 3,2 %). La fréquence de décès hospitaliers ne différait pas significativement (10,5 % versus 9,3 %). Après leur hospitalisation, les diabétiques avaient la même fréquence de recours à des spécialistes (71 %). Ils avaient plus souvent l’association des 4 classes de la prévention secondaire de l’IdM 6 mois après l’hospitalisation (66 % versus 61 %). Parmi ces 4 classes, la fréquence des IEC/sartan était significativement plus élevée (87 % versus 78 %) contrairement aux statines (85 %), antiagrégants (93 %) et bêtabloquants (82 %).
Conclusion : Cette étude rapporte pour les personnes diabétiques un usage plus fréquent du traitement médicamenteux post-infarctus. Il existait également un recours plus fréquent pour les hospitalisations cardiologiques, le pontage aorto-coronarien, mais un moindre taux de pose de stent.
© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 35 - N° S1
P. 7 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.