Les dispositifs (bracelets, boîtiers GPS/GSM) permettant de localiser en cas de disparition un malade de type Alzheimer suscitent une vive inquiétude sur fond de dilemme sociétal entre deux principes : respect des libertés fondamentales (en l’occurrence de vie privée) et devoir médicosocial d’assistance aux grands malades. Faut-il s’autoriser à équiper un malade à risque de disparition, mais en risquant du même coup une dérive techniciste d’hypersurveillance, ou s’en tenir à une surveillance humaine sans aide technique, incertaine dans les cas lourds et sourde aux voies d’innovation dans les pratiques gérontologiques ouvertes par les nouvelles technologies ? L’article présente une sortie du dilemme par l’harmonisation des acteurs, des organismes et des ressources au niveau national dont nous disposons et qui en possèdent collectivement la clé.

The use of GPS tracking devices for locating and aiding Alzheimer’s patients who wander has become a highly debated subject because of the dilemma between two incompatible principles: respect of the fundamental principles of personal privacy and the duty of medical and social authorities to assist patients with serious cognitive disorders. Should equipping patients with a tracking device be allowed, with the subsequent risk of a drift toward over-surveillance in a society where the disruption of privacy is commonplace, or should we stay with human surveillance without technical aid, which is utterly uncertain for particularly difficult cases and a barrier to innovation in gerontological practices fostered by communication technology? This article presents a way to resolve the dilemma based on the harmonization of the already existing methods and French national resources for enacting the solution.