P187 Évaluation sur 24 mois d’un programme d’éducation nutritionnelle de proximité pour patients diabétiques de type 2 (biométrie, qualité de vie, satisfaction) - 06/04/09
Résumé |
But |
L’éducation nutritionnelle est la base du traitement des diabétiques de type 2, mais les médecins généralistes ont des difficultés à la mettre en pratique, et plus de 50 % des patients sont mal à l’aise avec la diététique.
Le but de cette étude a été d’évaluer la faisabilité et l’impact d’une intervention d’éducation nutritionnelle de proximité, menée par une équipe éducative mobile se rendant auprès de groupes de patients diabétiques de type 2 identifiés et rassemblés en ambulatoire par leurs médecins généralistes.
Patients et méthodes |
Ce programme, animé par un éducateur et une diététicienne, fait appel à des méthodes interactives, et est axé sur le vécu de la maladie, la compréhension de ses mécanismes physiopathologiques, et la diététique. Il comporte 4 ateliers totalisant 9 heures d’éducation sur 1 à 2 mois, et une séance de réactivation à 1 an. Deux cent vingt-neuf patients, en majorité extra-urbains, ont été inclus, dont 29 ont été exclus secondairement de l’analyse statistique pour erreur d’inclusion. L’évaluation a porté sur HbA1c et poids (t0, 6, 12 et 24 mois), qualité de vie (t0, 1 et 12 mois), et satisfaction.
Résultats |
L’HbA1c moyenne a diminué dès 6 mois de 0,3 points (IC95 % [– 0,5 ; – 0,2], p<10-3, 3 % de l’HbA1c initiale), de 7,5 à 7,2 %, baisse maintenue sur 24 mois. Le poids moyen a baissé jusqu’à 1 kg (IC95 % [– 1,7 ; – 0,2], p=0,01, 1 % du poids initial) à 12 mois, perte non maintenue à 24 mois. L’anxiété liée à la maladie était moindre en post-intervention immédiat, les scores de santé psychique et globale, ainsi que de dysfonctionnement alimentaire se sont améliorés à 12 mois, et le « lieu de contrôle » était plus interne à 12 mois. Les patients ont été très satisfaits de l’intervention.
Discussion |
Cette baisse d’HbA1c associée à une perte de poids même faible est en faveur de l’efficacité du programme, qui tend en outre à améliorer la qualité de vie des patients.
Conclusion |
Une équipe mobile permet de rendre l’éducation nutritionnelle accessible à des diabétiques de type 2 extra-urbains, et d’améliorer leur équilibre glycémique et pondéral ainsi que leur qualité de vie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 35 - N° S1
P. A72 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
