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Prothèses totales de hanche avec couple de frottement métal/métal à haute teneur en carbone. Résultats à 12 ans minimum d’une série continue - 03/06/09

Doi : 10.1016/j.rcot.2009.04.005 
P. Triclot
Centre hospitalier privé Saint-George, 6, boulevard de la Boutière, CS 56816, 35768 Saint-Grégoire, France 

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Résumé

Historiquement, en matière de prothèse totale de hanche, un faible pourcentage de couple métal/métal de première génération s’est avéré avoir donné un résultat satisfaisant (Bentley G, Duthie R. Comparative review of the McKee-Farrard and Charnley total hip prosthesis. Clin Orthop 1973;95:177–81). Mais l’analyse des explants (Zahiri CA, Schmalzried T, Ebramzadeh E. Lessons learned from loosening of McKee-Farrard metal on metal total hip replacement. J Arthroplasty 1999;14:326), quelques résultats exceptionnels (Dustan E, Sanghrajka A, Whittingham-Jones P, Tilley S, Blunn G, Cannon S, Briggs T. Metal on metal joint arthroplasty; potentiel lifetime longevity. Hip International 2006;16:47–52 ; Laudrin P, Laburthe Tolra Y, Gouesbier P, Renier M. Absence d’ostéolyse et de descellement d’une arthroplastie bilatérale de McKee-Farrard à 34 ans de recul. Rev Chir Ortop 2008;94:87–91), la réalité des limites du polyéthylène comme élément d’un couple de frottement du fait de son potentiel ostéolytique « macrophage dépendant » (Hamadouche M. Ostéolyse péri-prothétique. Cahier d’Enseignement de la Sofcot ; Elsevier SAS. 2004) et les progrès de la métallurgie quant à l’optimisation du jeu articulaire (Streicher RM, Schon R, Semlitsch M. Investigation of the tribological behaviour of metal on metal combinations for artificial hip joints. Biomedizinische Technik 1990;35:3–7) conduisaient, à la fin des années 1980, à la réintroduction du couple métal/métal comme alternative à un couple générant des débris de polyéthylène. L’alliage à haute teneur en carbone diffusé sous l’impulsion de Weber (Weber BG, Semlitsch MF, Streicher RM. Total hip joint replacement using a CoCrMo metal-metal sliding pairing. J Japan Orthop Assoc 1993;67:701–12 ; Weber BG. Experience with the Metasul total hip bearing system. Clin Orthop 1996;329S:35–47) s’est imposé comme référence dans ce secteur de tribologie et les résultats publiés à moyen terme montrent des résultats cliniques équivalents à ceux de couples conventionnels (Triclot P. Metal/metal versus alumina/polyethylene: radio-clinical retrospective and comparative analisis of the first year of METASUL™ use with 10 years follow-up. Eur J Orthop Surg Traumatol 2007;17:579–82), un potentiel ostéolytique moindre (Sharma S, Vassan U, Bhamra MS. Metal on metal total hip joint replacement: a minimum follow-up of five years. Hip International 2007;17:70–7), de rares complications type Alval, parfaitement décrites par Willert (Willert HG, et al. Metal on metal bearings and hypersensitivity in patients with artificial hip joints. J Bone Joint Surg 2005;87.A:18–27) et, à ce jour, aucune complication liée à un taux élevé d’ions métalliques circulants (Grubl A, Marker M, Brodner W, et al. Long terme follow-up of metal on metal total hip replacement. Journal of Orthopaedic Research 2007;841–8). Ces travaux sont cependant le plus souvent basés sur des séries non homogènes quant aux implants ou tronquées quant à la charge métallique. L’objectif de ce travail est de préciser les résultats d’une série continue de patients, aucun n’étant exclu pour aucune raison, tous ayant été instrumentés avec les mêmes implants, avec un recul minimum de 12 ans (recul médian : 12,3 ans ; minimum 12 ans, maximum 13 ans) en s’attachant spécifiquement à l’étude des résultats cliniques, de la courbe de survie, du potentiel ostéolytique et d’éventuelles complications liées à un taux élevé d’ions métalliques circulants.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Historically, in total hip replacement, a low percentage of metal-on-metal bearing system of first generation turned out to have given a satisfactory result. But the analysis of the explants, some exceptional results, the reality of the limits of the polyethylene as an element of the bearing system (because of its osteolytic potential which is “macrophage dependant”) and the metallurgical improvements led, at the end of the eighties, to the reintroduction of the metal-on-metal bearing system as an alternative to bearing system which generates polyethylene debris. The alloy of high content of carbon, which was spread at the instigation of Weber, has been imperative as a reference in the area of tribology. The midterm results show equivalent clinical results to those of conventional bearing system, a lower osteolytic potential, some rare complications as Alval, well described by Willert and, at this day, no complication linked to a high level of metallic ions. However, these works are most of the time based on non homogeneous series considering the implants or truncated series considering the metallic load. The aim of this study is to clarify the results of a consecutive series of patients. No patient was excluded for any reason. All of them had the same implant, with a minimum 12 years follow-up (mean follow-up: 12.3 years; minimum 12 years, maximum 13 years). More precisely, the study is specifically about the clinical results, the survival curve, the osteolytic potential and the possible complications due to a high level of metallic ions.

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Mots clés : Prothèses totales de hanche, Couple métal/métal, Implant

Keywords : Total hip replacement, Metal-on-metal bearing system, Implant


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Vol 95 - N° 4S

P. 85-91 - juin 2009 Retour au numéro
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