P1-3 Effet de la déplétion en hormones stéroïdes femelles sur la pathologie Tau dans un modèle transgénique murin de Tauopathie - 13/11/09
Résumé |
Introduction |
Des études épidémiologiques montrent que les femmes présentent un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer avec la survenue de la ménopause. En effet, l’absence d’oestrogènes qui en résulte serait délétère et ne permettrait plus une neuroprotection efficace. Toutefois, le rôle des traitements substitutifs de la ménopause comme approche préventive de la maladie d’Alzheimer fait actuellement débat. Des études de déplétion en oestrogènes ont été réalisées dans plusieurs modèles murins expérimentaux développant les lésions caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. Les différentes études montrent souvent un effet délétère de cette déplétion sur les dépôts amyloïdes, mais peu de données ont été obtenues sur la dégénérescence neurofibrillaire et notamment sur la phosphorylation de la protéine Tau. Ainsi, nous avons entrepris d’étudier l’influence des hormones stéroïdes femelles sur l’évolution de la pathologie Tau dans un modèle murin transgénique mimant la pathologie Tau retrouvée dans la maladie d’Alzheimer.
Matériels et méthodes |
Des souris sauvages et transgéniques ont été ovariectomisées ou non à 4,5 mois, et sacrifiées à 8 mois. Les cerveaux ont été utilisés à la fois pour des études biochimiques et immunohistochimiques. Pour l’étude biochimique de la phosphorylation de la protéine Tau, nous avons utilisé des anticorps qui ciblent un ou plusieurs sites de phosphorylation (AT8, AT270, AT100, AT180, AP422, AD2, Tau-1).
Résultats |
Les résultats montrent que la phosphorylation de la protéine Tau varie peu. En effet, seuls quelques sites semblent être plus phosphorylés que d’autres en absence d’oestrogènes (AD2, AT8). Afin de compléter cette étude biochimique, nous avons réalisé des marquages immunohistochimiques en utilisant AT8 et AT100, afin d’observer les neurones en dégénérescence. En l’absence d’oestrogènes, les régions touchées par la dégénérescence neuronale sont les mêmes que chez les témoins. De même, la quantification du signal ne montre pas de différence significative entre souris ovariectomisées et témoins.
Conclusions |
Ces résultats biochimiques et immunohistochimiques montrent que la déplétion en oestrogènes n’a pas de réel effet délétère sur la pathologie Tau dans notre modèle. Ce travail a bénéficié du soutien du CNRS, Inserm, Univ. Lille 2, CHR-Lille, Région Nord/Pas-de-Calais, communauté européenne (FP7 MEMOSAD) et ANR (ADONTAGE et AMYTOXTAU).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 165 - N° 10S1
P. 54 - octobre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.