P.38 L’activation des récepteurs CRF2 centraux prévient les effets du stress et du CRF sur la motricité colique et la sensibilité viscérale chez le rat - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
De nombreux travaux ont mis en évidence le rôle spécifique du corticotropin-releasing factor (CRF) et des récepteurs CRF1 au niveau central dans la médiation du stress et de ses conséquences digestives telles que l’augmentation de la motricité colique et l’hypersensibilité viscérale, et plus particulièrement au sein de modèle expérimentaux du syndrome de l’intestin irritable. Plus récemment, l’inactivation de la voie CRF2 au sein de modèles transgéniques a révélé le rôle de ces récepteurs dans la régulation de la réponse comportementale à un stress extéroceptif. Nous avons donc cherché à déterminer le rôle des récepteurs CRF2 centraux dans la modulation la réponse sensitivo-motrice digestive à l’administration centrale de CRF ou à un stress aigu extéroceptif chez le rat.
Patients et Méthodes |
La motricité colique a été mesurée selon une méthode non invasive chez le rat vigile (Sprague Dawley, males) à l’aide d’un capteur de pression inséré par voie anale à 4 cm de la marge. L’aire sous la courbe de la pression intra-colique mesurée en temps réel a permis la quantification de l’activité motrice colique. La sensibilité viscérale a été mesurée à l’aide d’une méthode non invasive chez le rat vigile, en quantifiant les contractions abdominales en réponse à une distension colorectale croissante (10 - 20 - 40 - 60mmHg). Toutes les injections de CRF et d’urocortine 2 (agoniste endogène spécifique des récepteurs CRF2) ont été réalisées chacune à la dose de 3μg/rat par voie intra-cérébroventriculaire, tandis que le stress psychologique était généré en plaçant l’animal dans une cage de contention pendant la durée de l’enregistrement.
Résultats |
Un stress aigu de contrainte induisait une augmentation transitoire et significative de l’activité motrice colique pendant les premières 30 minutes d’exposition (+ 225 % vs 30 - 60minutes ; p<0,05). Cette augmentation de l’activité motrice colique était prévenue par l’administration préalable d’urocortine 2 (- 105 % vs salin ; p<0,05). De la même manière, l’injection de CRF résultait en une activation de la motricité colique (+ 117 % vs basale et + 183 % vs salin ; p<0,05). Cette activation induite par le CRF disparaissait après administration préalable (15 minutes) d’urocortine 2 (- 53 % vs CRF ; p<0,05) mais par de salin. Enfin, l’administration centrale de CRF provoquait une hyperalgésie à la distension colo-rectale (60mmHg), que prévenait l’injection préalable d’urocortine 2.
Conclusion |
L’ensemble de ces données suggère que la mise en jeu des récepteurs CRF2 chez le rat permet de prévenir les effets d’un stress aigu ainsi que le l’administration centrale de CRF sur les fonctions sensitivo-motrices digestives, et ouvre de nouvelles perspectives dans le traitement des pathologies digestives liées au stress.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A38 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.