Évaluation des pratiques de prévention du risque infectieux après arthroplastie totale de genou - 16/02/10
, D. Vandevelde b, J.-M. Delobelle b, P. Labourdette b, J. Létendard b, P. Lesage b, P. Lecocq c, M. Dufour a| pages | 9 |
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Résumé |
Introduction |
L’infection sur matériel prothétique est grave. Les mesures de préventions du risque infectieux sont impératives et doivent être évaluées. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’incidence des infections profondes du site opératoire (IPSO) survenues dans l’année après pose d’une prothèse totale de genou (PTG). L’observance de la préparation cutanée et de l’antibioprophylaxie chirurgicale (ATBP), ainsi que le dépistage et la prévention en cas de portage de S.aureus résistant à la méthicilline (SARM) a été évalué.
Hypothèse |
Les mesures de prévention et leur observance ont un impact sur la réduction du risque infectieux après PTG.
Matériel et méthode |
Il s’agit d’une enquête d’incidence prospective des IPSO sur PTG en implantation primaire (série continue de 364 interventions) réalisées du 1er décembre 2005 au 31 décembre 2006 hors reprises aseptiques et septiques chez 359 patients. Chaque prothèse était surveillée pendant 12mois. L’observance des pratiques a été évaluée par des enquêteurs indépendants. L’ATBP était évaluée, un score de préparation cutanée coté sur 10 (SPCO) était calculé, un dépistage de portage de SARM était systématique et les actions de prévention évaluées en cas de portage avéré. La durée médiane de surveillance était de 12 mois. Un contact téléphonique a été réalisé auprès des patients pour lesquels la durée de surveillance était inférieure à 11mois. L’âge médian était de 72 ans (min 75 – max 92). Quatre-vingt-sept pour cent des patients avaient un score ASA 2, 14 % étaient diabétiques et 42 % obèses. La durée moyenne d’intervention était de 70minutes (min 30 – max 164). 81,5 % des prothèses étaient cimentées. Le score du NNIS était de 0 pour 86 % des interventions. Le risque infectieux lié à l’environnement et aux équipes chirurgicales au bloc opératoire était maîtrisé.
Résultats |
Quatorze patients ont été perdus de vue et exclus. Le taux d’incidence des infections était de 1,4 % (cinq sur 350) (IC 95 % [0,41–3,22]). Trois infections étaient précoces (inférieur ou égal à un mois), deux polymicrobiennes. L’ATBP était correctement appliquée dans 99 % des cas, le score PCO coté à 8,75 dans 61 % et 10 dans 39 % des cas. 2,5 % des patients étaient porteurs de SARM, aucun n’a développé d’infection. Les mesures de prévention en cas de portage n’étaient appliquées que dans la moitié des cas. Aucun des patients porteurs n’a développé une IPSO.
Discussion |
Le taux d’incidence des IPSO dans cette série est faible mais certainement sous-estimé. Notre évaluation montre la bonne application des protocoles de prévention du risque infectieux, le caractère aléatoire de la survenue d’une IPSO, indépendante des critères d’observance de ces protocoles (antibiothérapie, préparation cutanée, portage de SARM).
Conclusion |
Notre hypothèse de travail n’est pas vérifiée. Ce travail s’inscrit dans le cadre des obligations qui s’imposent aux établissements de soins et constitue une approche incontournable dans le cadre de l’expertise médicolégale.
Type d’étude |
Étude prospective de cohorte. Niveau IV.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Évaluation, Infections, Prévention, Prothèse totale de genou, Pratique
Plan
| Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 96 - N° 1
P. 48-56 - février 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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