Size and shape changes in the skull of the genus Gerbillus were investigated using geometric morphometrics. Six species from Tunisia were studied (G. gerbillus, G. campestris, G. nanus, G. tarabuli, G. simoni and G. latastei). Statistical analyses of shape variability allowed us to discriminate three morphological groups which are congruent with the three groups suggested by previous morphological and molecular studies. However, our results contrast with previous molecular investigations. In fact, according to results obtained by the use of principal component analysis, canonical variate analysis and UPGMA, we found a higher degree of divergence between the subgenus Dipodillus and the other two subgenera Gerbillus and Hendecapleura. This fact suggests that the morphometric differences observed among species within the genus Gerbillus are not mainly related to phylogeny. To reconciliate the molecular and morphological approaches, we propose a hypothesis of differential rates of phenotypic evolution in the genus Gerbillus. In this view, the species belonging to the subgenus Dipodillus evolved apomorphic features of the skull likely related to a higher degree of habitat specialization. By contrast, the more generalist Gerbillus and Hendecapleura subgenera show less differentiated plesiomorphic morphology.

La différenciation morphologique au sein du genre Gerbillus a été étudiée en utilisant la géometrie morphométrique. Six espèces provenant de la Tunisie (G. gerbillus, G. campestris, G. nanus, G. tarabuli, G. simoni et G. latastei) ont été examinées. Les analyses statistiques permettent la distinction de trois groupes morphologiques qui sont congruents avec les groupes morphologiques et moléculaires antérieurement établis. Cependant, nos résultats sont en partie contradictoires avec les analyses moléculaires. En effet, d’après les résultats obtenus par l’analyse en composant principal, l’analyse canonique des variables et l’UPGMA, on a trouvé une divergence entre le sous-genre Dipodillus et les deux autres sous-genres, Gerbillus et Hendecapleura. Cette divergence suggère que les différenciations observées entre les espèces ne sont pas reliées principalement à la phylogénie. Afin de réconcilier les approches moléculaires et morphologiques, on a proposé l’hypothèse de l’évolution phénotypique différentielle au sein du genre Gerbillus. Ainsi, les espèces du sous-genre Dipodillus possèdent des critères apomorphiques, probablement, permettant de se spécialiser dans leurs habitats. Par contre, les espèces des sous-genres Gerbillus et Hendecapleura montrent une morphologie plésiomorphe peu différenciée.